Première audience préparatoire de la Cour constitutionnelle sud-coréenne dans le cadre du procès sur la validité de la destitution du président Yoon Suk-yeol par l'Assemblée nationale à Séoul, le 27 décembre 2024. /CFP

La Cour constitutionnelle sud-coréenne a appelé mardi à la nomination rapide de juges pour pourvoir trois postes vacants sur les neuf membres du siège du procès en destitution du président Yoon Suk-yeol suite à l’imposition de la loi martiale.

Un porte-parole de la Cour a déclaré lors d’un point de presse télévisé que les juges en exercice ont appelé à « l’achèvement rapide » de la Cour constitutionnelle lors d’une réunion lundi.

Elle a noté que les six juges maintenaient leur position selon laquelle le procès en impeachment de Yoon était une priorité absolue.

Le 26 décembre, le Parlement du pays a voté pour la nomination des trois juges, dont deux ont été nommés par le principal parti d’opposition, le Parti démocrate, et un par le Parti du pouvoir populaire au pouvoir.

La nomination des trois juges, qui a été votée par l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition, doit être cérémonieusement approuvée par le président.

Le ministre de l’Économie et des Finances Choi Sang-mok, qui est également vice-Premier ministre chargé des affaires économiques, est devenu président par intérim à la suite de la destitution du président Yoon et du Premier ministre Han Duck-soo.

Han a été destitué par l’Assemblée nationale après avoir officiellement refusé de ratifier la nomination des juges.

La motion de destitution contre Yoon a été adoptée par l’Assemblée nationale le 14 décembre et transmise à la Cour constitutionnelle pour qu’elle en délibère pendant 180 jours, au cours desquels le pouvoir présidentiel de Yoon est suspendu.

Yoon, qui a été désigné par les agences d’enquête comme suspect d’insurrection, a déclaré la loi martiale d’urgence dans la nuit du 3 décembre. Cependant, elle a été révoquée par l’Assemblée nationale quelques heures plus tard.

Pour évincer Yoon de ses fonctions, au moins six des neuf juges de la Cour constitutionnelle doivent soutenir la motion de destitution.