La bière belge est stockée sur des étagères à vendre dans un magasin d'alcools à Los Angeles, Californie, États-Unis, 14 mars 2025. / VCG

L’administration Trump a récemment annoncé un tarif de 25% sur les importations d’acier, d’aluminium et de certains produits contenant de l’acier et de l’aluminium de l’Union européenne (UE). En réponse, le bloc a annoncé mercredi un tarif de 50% sur le whisky américain.

Jeudi, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer un tarif de 200% à tous les vins, champagnes et autres boissons alcoolisées de France et d’autres États membres de l’UE à moins que le tarif de whisky ne soit levé immédiatement.

La France, l’un des plus grands exportateurs européens du vin et des spiritueux, a été parmi les premiers à répondre. Le secteur du vin et des spiritueux est le troisième générateur de revenus du pays.

Le ministre français délégué pour le commerce extérieur Laurent Saint-Martin a averti jeudi que la France riposterait si Washington suivait sa menace tarifaire. « La France reste déterminée à répondre avec la Commission européenne et nos partenaires », a-t-il déclaré sur son compte X, soulignant que ni la France ni l’UE ne céderaient à la pression.

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a fait écho à la position, affirmant qu’il y aurait une réponse « immédiate, ferme et appropriée » si Washington applique les nouveaux tarifs.

Lors d’une visite en Afrique du Sud, la présidente de la Commission européenne, Ursula von Der Leyen, a déclaré que l’UE était ouverte aux négociations avec les États-Unis sur la rangée tarifaire, mais a souligné que le bloc défendrait ses intérêts.

S’adressant à des médias locaux jeudi, Luka Brkic, professeur à la Croatie’s Libertas International University, a averti que les tarifs ne font du bien à personne, « surtout au pays qui les impose ».

Mercredi, la Fédération des exportateurs français du vin et des spiritueux (FEV) a averti que le secteur européen du vin et des spiritueux est resté très vulnérable en raison des pressions économiques et géopolitiques.

Au niveau européen, SpiritSeurope, un organe représentatif pour les producteurs européens des esprits, a exhorté les deux parties à garder les boissons alcoolisées à l’écart des différends commerciaux non liés.

L’Irish Whisky Association a également averti jeudi que les tarifs pourraient avoir un impact grave sur les entreprises et les consommateurs.