Les commerçants travaillent sur le parquet de la Bourse de New York à Wall Street le lundi 19 mai 2025 à New York. / VCG

Récemment, le gouvernement américain a imposé des tarifs raffinés à ses partenaires commerciaux mondiaux tout en les contraignant dans des négociations dites de « tarif réciproques ». Il a même exigé que d’autres pays réduisent leur commerce avec la Chine en échange d’exemptions tarifaires. Ces actes unilatéraux d’intimidation commerciale menés sous le couvert de la «réciprocité» ont déjà apporté un coup systémique au système commercial mondial, dont les États-Unis lui-même ne peuvent pas rester isolés. De toute évidence, les « tarifs réciproques » ne réalisent pas l’objectif de « Rendre l’Amérique grand à nouveau ». Au contraire, ils plongent les États-Unis en plusieurs crises. Leurs impacts négatifs se propagent rapidement à travers le monde et, en fin de compte, cet abus de tarifs ne s’avérera que l’auto-détection et le retour de retour.

L’incertitude déclenchée par l’imposition excessive des tarifs des États-Unis a déjà provoqué une sortie rapide de capitaux mondiaux des marchés américains, les marchés financiers portant le poids. En avril 2025, par exemple, l’indice du dollar américain a chuté à un rythme de trois ans, reflétant les profondes préoccupations des investisseurs concernant les perspectives économiques du pays. Le marché du Trésor américain a également connu une vague de ventes. De nombreuses institutions financières estiment maintenant que l’escalade des guerres commerciales et tarifaires érodera davantage la confiance des investisseurs aux États-Unis et pourrait même déclencher une « crise de confiance en dollars ». Ces craintes ont déjà été transmises aux sociétés transnationales. En fait, les récentes visites en Chine par des dirigeants de sociétés transnationales telles que NVIDIA reflètent évidemment l’anxiété des entreprises mondiales concernant une escalade de la guerre commerciale et un fort désir d’accéder au marché chinois.

Des tarifs excessifs pousseront également des secteurs tels que l’agriculture américaine en crise. Par exemple, le soja et d’autres grands produits agricoles américains ont été principalement exportés vers la Chine. L’imposition de «tarifs réciproques» par les États-Unis incitera inévitablement la Chine à rechercher d’autres fournisseurs, accélérant son pivot envers des pays comme le Brésil et l’Argentine. Après avoir perdu leur plus grand marché d’exportation, la Chine, les agriculteurs américains seront confrontés à des difficultés d’exportation. Alors que l’administration Trump cherche à utiliser des tarifs pour accélérer le relocalisation de la fabrication américaine, cette approche peut se faire au détriment des intérêts agricoles des États-Unis.

Le président du Minnesota Farm Bureau, Dan Glessing, charge le soja dans son planteur le jeudi 8 mai 2025 près de Waverly, Minn. / VCG

Les mesures du «tarif réciproque» du gouvernement américain infligent une perturbation systémique de l’ordre commercial mondial et entraînent le risque de récession économique aux États-Unis et même dans le monde. Un récent, signé par de nombreux économistes renommés, soutient que les tarifs actuels de l’administration américaine sont motivés par une compréhension erronée des conditions économiques auxquelles sont confrontés les Américains ordinaires et prévient que de telles politiques pourraient pousser l’économie américaine dans la récession. De même, le dernier rapport de l’OMC met en garde que les effets de débordement des tarifs américains et l’incertitude associée réduiront les exportations nord-américaines de 12,6% et entraîneront une baisse de 1,5% du commerce mondial des produits. Cela endommagera gravement l’économie mondiale, en particulier les économies les plus vulnérables, devenant l’une des principales traînées de la croissance économique mondiale. Cette stratégie de « mendiant-thy-voisin » nuit non seulement aux intérêts des alliés américains, mais menace également d’isoler les États-Unis à partir des chaînes d’approvisionnement mondiales.

À la base, la politique tarifaire du gouvernement américain est une continuation de l’état d’esprit hégémonique « America First ». Une telle intimidation unilatérale est tenue de se retourner contre lui, et les États-Unis paient désormais un prix à long terme pour les gains politiques à court terme. Cette leçon nous rappelle profondément qu’une approche à somme nulle du commerce et des problèmes économiques n’est pas une solution. À l’heure actuelle, la communauté internationale doit travailler ensemble pour résister au protectionnisme unilatéral du commerce, à confirmer l’autorité du système commercial multilatéral et à promouvoir la reprise économique mondiale et le développement durable.