Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se tient devant une carte montrant la bande de Gaza, à Jérusalem, mercredi. /Abir Sultan/Reuters

Le groupe militant palestinien Hamas a accusé le dirigeant israélien de tendre des « pièges et des ruses » pour faire traîner les négociations visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau déclaré qu’Israël ne se retirerait pas du corridor Philadelphie, dans le sud de Gaza, dans le cadre d’un quelconque accord, tant qu’il n’y aura pas de garantie que celui-ci ne pourra jamais être utilisé comme ligne d’approvisionnement pour le Hamas.

« Les gens ont dit : ‘Si vous restez, cela tuera l’accord’, mais un tel accord nous tuera », a-t-il déclaré aux journalistes à Jérusalem.

Mais dans un communiqué, le Hamas a accusé Netanyahu d' »utiliser les négociations pour prolonger l’agression contre notre peuple » et a appelé à une pression internationale accrue sur Israël concernant sa position.

Le couloir à la frontière sud de Gaza avec l’Egypte, y compris le passage de Rafah, a été saisi en mai par Israël, qui affirme qu’il est utilisé comme base par les combattants du Hamas.

Les Etats-Unis devraient bientôt présenter une « offre finale » visant à sortir les deux parties de l’impasse. Washington a annoncé qu’il publierait de nouvelles propositions « dans les prochains jours » avec les autres médiateurs, l’Egypte et le Qatar, en vue d’obtenir une pause dans les combats et la libération des otages. Les dirigeants des groupes palestiniens, en revanche, ont déclaré que l’offre précédente présentée par Washington le 2 juillet devrait être maintenue.

Les États-Unis ont annoncé des accusations criminelles contre certains des principaux dirigeants du Hamas, pour leur rôle dans les événements du 7 octobre.

Des hommes armés palestiniens ont assisté mercredi aux funérailles de quatre militants palestiniens tués en Cisjordanie occupée par Israël. /Raneen Sawafta/Reuters

Cinq personnes ont été tuées mercredi dans une frappe aérienne israélienne visant une voiture en Cisjordanie. La Société du Croissant-Rouge palestinien a indiqué qu’une autre personne avait été grièvement blessée. L’armée israélienne a indiqué que ses avions avaient « mené trois frappes ciblées contre des terroristes armés » dans la ville de Tubas.

Pendant ce temps, l’armée israélienne a mené une opération de nuit en Cisjordanie. Les troupes ont pris d’assaut le camp de réfugiés de Faraa, dans le gouvernorat de Tubas. Seize Palestiniens ont été arrêtés et des témoins ont signalé des explosions au sol.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu’une personne avait été tuée et une autre blessée lors d’un raid israélien transfrontalier. Les médias locaux ont affirmé que l’aviation israélienne avait ciblé une zone située entre les villes de Kafra et Siddiqin, dans le sud du Liban, et que des « dégâts matériels importants » avaient été signalés.

Un enfant palestinien est vacciné contre la polio, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. /Ramadan Abed/Reuters

La deuxième phase de vaccination contre la polio est en cours à Gaza. L’Organisation mondiale de la santé prévoit de vacciner plus de 187 000 enfants de moins de dix ans. La prochaine série de traitements se concentrera sur les jeunes du sud de Gaza.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés en Palestine a insisté pour qu’Israël autorise le retour de la presse internationale dans la bande de Gaza. Le directeur général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a ajouté que les journalistes palestiniens qui ont couvert le conflit en première ligne « continuent de porter le flambeau, même si beaucoup trop d’entre eux ont été tués ».

Plus de 120 journalistes et professionnels des médias palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive à Gaza l’année dernière, et 50 autres ont été arrêtés.

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