

Mei-Ling Tan est une journaliste passionnée par l'Asie depuis plus de dix ans. Ayant grandi entre la France et Singapour, elle a développé une profonde compréhension des cultures et des dynamiques politiques du continent asiatique. Elle met aujourd'hui son expertise au service d'EurasiaTimes pour vous offrir des analyses pointues et des reportages de terrain.
Le président américain Donald Trump a signé un décret du 26 mars, imposant un tarif de 25% sur toutes les voitures importées et certaines pièces automobiles à compter du 2 avril.
Cette décision devrait générer plus de 100 milliards de dollars de revenus supplémentaires par an, selon Trump. Cependant, il a envoyé des ondes de choc à travers la chaîne d’approvisionnement automobile mondiale et attiré une forte opposition des alliés traditionnels des États-Unis tels que le Canada et l’Union européenne, déclenchant potentiellement une nouvelle série de litiges internationaux.
Le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que le tarif « porterait un coup dur au Canada ». Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a ajouté que le Canada pourrait prendre des mesures de représailles pour assurer un niveau équivalent de «douleur» pour les États-Unis.
Le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé son profond regret de la décision de Trump, affirmant que « les tarifs sont des impôts – mauvais pour les entreprises, pire pour les consommateurs également aux États-Unis et dans l’Union européenne ». Elle a ajouté que l’UE évaluerait cette décision, ainsi que d’autres mesures que les États-Unis envisagent, le lendemain, et continueront à rechercher des solutions négociées tout en protégeant ses intérêts économiques.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, parlant au Japon des tarifs américains, a déclaré qu’il envisageait à la fois un défi dans l’OMC ainsi que l’imposition de tarifs de représailles aux États-Unis, bien qu’il n’ait pas précisé les détails. Lula a également exprimé des doutes sur les avantages des tarifs, notant qu’ils entraîneraient une inflation et nuire à l’économie américaine. Il a également exprimé ses inquiétudes quant à la montée du protectionnisme dans l’économie mondiale.
Aux États-Unis, le United Auto Workers Union soutient la politique, affirmant qu’elle aidera à protéger les emplois américains. Cependant, AutoS Drive America, qui représente les constructeurs automobiles internationaux, a averti que cette décision rendrait déjà les prix des voitures inflamés par la pandémie encore plus inabordables.
Jonathan Smoke, économiste en chef de Cox Automotive, a souligné que la politique tarifaire perturberait gravement la production automobile nord-américaine, entraînant potentiellement des pénuries d’approvisionnement, des prix plus élevés et un affaiblissement supplémentaire de l’économie.
Dans l’ensemble, la politique tarifaire de Trump a attiré l’attention et la controverse généralisées, avec son impact sur l’économie américaine et l’industrie automobile mondiale à voir.