L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé jeudi qu’elle étudierait une combinaison de satellites récemment annoncée entre trois groupes aérospatiaux afin de garantir qu’elle préserve un paysage concurrentiel.
Le directeur général Josef Aschbacher a déclaré lors d’une conférence de presse que l’ESA soutenait une industrie forte et que « des fusions se produisaient », mais a ajouté que l’agence prendrait en compte l’impact de l’accord au moment de décider des futurs achats.
« C’est une bonne chose car cela pourrait rendre l’industrie plus forte et donc plus compétitive sur le marché mondial », a-t-il déclaré, interrogé sur l’accord préliminaire annoncé jeudi.
« Cela va changer le paysage en termes de concurrence et nous en tiendrons compte dans notre politique industrielle et dans les achats que nous réaliserons », a-t-il ajouté.
Airbus et deux sociétés détenues par Thales et Leonardo sont actuellement en concurrence avec l’allemand OHB, l’espagnol Indra et des startups comme la finlandaise ICEYE, mais contrôleraient la part du lion du marché européen des satellites s’ils étaient combinés.
Airbus, Thales et Leonardo ont annoncé ce projet jeudi, affirmant que la fusion contribuerait à « renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe dans l’espace, un secteur majeur qui sous-tend les infrastructures et services critiques liés aux télécommunications, à la navigation mondiale, à l’observation de la Terre, à la science, à l’exploration et à la sécurité nationale ».
Alors que la Commission européenne examinera l’accord pour des raisons antitrust, le rôle de l’ESA est d’équilibrer la force de l’industrie avec les intérêts des contribuables par le biais de la concurrence.
Aschbacher a déclaré que l’ESA veillerait à ce que l’Europe continue à avoir une « industrie très compétitive… (et) que le secteur spatial européen soit renforcé grâce à cette démarche ».
(Avec la contribution de Reuters)
