Une vue d'hiver de la colline du Parlement, Ottawa, Ontario, Canada, le 12 mars 2025 / CFP

Récemment, le Canada a imposé un tarif à 100% sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine et un droit de 25% sur l’acier et l’aluminium chinois. La Chine a exprimé une forte insatisfaction, affirmant que cette décision viole sérieusement les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), constitue une mesure discriminatoire contre la Chine et nuise gravement aux droits et aux intérêts légitimes de la Chine ainsi que le développement sain des relations économiques et commerciales bilatérales.

En réponse, la Chine a annoncé des contre-mesures, à compter du 20 mars 2025, en appliquant un tarif à 100% sur le pétrole canadien du colza, les gâteaux pétroliers et les importations de pois, ainsi que des droits de 25% sur les produits aquatiques canadiens et le porc. Ces mesures visent à contrer les restrictions commerciales du Canada et à protéger les propres intérêts de la Chine.

Une grue déchargeant des pois importés du Canada dans la zone portuaire de Laizhou, Yantai, province du Shandong, le 28 février 2025 / CFP

Les actions du Canada sapent non seulement les relations économiques et commerciales de la Chine-Canada, mais violent également les principes du libre-échange et de la concurrence équitable. À cette fin, l’Association chinoise des constructeurs automobiles s’est fortement opposée à ces tarifs, faisant valoir qu’ils perturbent la sécurité et la stabilité des chaînes mondiales de l’automobile et de l’approvisionnement, entravant la coopération économique et commerciale normale entre les industries automobiles des deux pays et compromettent considérablement les intérêts des consommateurs canadiens.

En outre, les contre-crampons chinois devraient avoir un impact significatif sur le secteur agricole du Canada, en particulier sur les exportations de pétrole de colza et d’autres produits agricoles. Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a explicitement déclaré que l’industrie du canola de la province est devenue victime des politiques tarifaires du Canada, réduisant directement les revenus des agriculteurs et affaiblissant le développement économique local. Les données montrent que la Chine a été une destination majeure pour les exportations agricoles canadiennes au cours des dernières années, et tout obstacle commercial pourrait réduire davantage l’économie du Canada.

Il convient de noter que les mesures tarifaires du Canada ne sont pas un incident isolé. Ces dernières années, les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des restrictions similaires aux véhicules électriques chinois et à d’autres produits, citant des subventions injustes présumées pour les industries pertinentes du gouvernement chinois. Cependant, ces accusations manquent de preuves substantielles. Au contraire, la montée en puissance de la nouvelle industrie des véhicules énergétiques de la Chine a été principalement motivée par l’innovation technologique et la concurrence sur le marché.

Les entreprises chinoises ont fait des investissements en R&D substantiels dans des domaines connexes, réalisant des percées importantes qui ont rendu leurs produits très compétitifs sur le marché mondial. Cette compétitivité découle des choix de marché plutôt que des subventions gouvernementales. Ainsi, les politiques tarifaires des pays occidentaux sont essentiellement un moyen de masquer le manque de compétitivité de leurs propres industries et de contredire les principes fondamentaux du libre-échange.

Des milliers de voitures de marque domestique sont soigneusement alignées au quai, prête à exporter au port de Taicang à Suzhou, province du Jiangsu, le 8 novembre 2024 / CFP

La Chine et le Canada ont un vaste potentiel de coopération économique et commerciale, en particulier dans des domaines tels que l’agriculture, l’énergie et la fabrication. Le Canada est depuis longtemps un partenaire commercial important pour la Chine et les deux pays ont établi des relations commerciales stables au fil des ans. Cependant, les mesures tarifaires du Canada nuisent non seulement aux intérêts des entreprises chinoises, mais ont également des répercussions négatives pour sa propre économie.

En outre, le Canada semble imposer des tarifs supplémentaires à la Chine pour apaiser les États-Unis. Cette stratégie peut finalement se retourner contre. Chaque pays a ses propres intérêts, et à l’aveugle suivant les politiques d’un autre pays peut se faire au détriment de ses propres intérêts. Le Canada devrait prioriser ses propres intérêts, adopter une approche prudente de ses politiques commerciales avec la Chine et éviter les décisions à courte vue qui pourraient saper son bien-être à long terme.

La Chine a toujours plaidé pour résoudre les litiges commerciaux par le dialogue et la consultation tout en s’opposant fermement à toutes les formes de protectionnisme commercial. Espérons que le Canada reconnaîtra la gravité de la question, respectera les règles de l’OMC et annulera ses tarifs discriminatoires sur les biens chinois. En favorisant le développement sain et stable des relations économiques et commerciales bilatérales en collaboration avec la Chine, les deux pays en récoltent les avantages.