Le travailleur électoral prépare un bureau de vote au début des élections générales allemandes à Berlin, en Allemagne, le 23 février 2025. / VCG

Les électeurs allemands se sont rendus dimanche pour décider de la composition du prochain Bundestag, la Chambre basse du Parlement du pays.

L’élection était prévue pour septembre de cette année, mais une élection anticipée a été déclenchée par l’effondrement de la coalition dirigeante actuelle du Parti social-démocrate (SPD), des Verts et du Parti démocrate libre l’année dernière.

Les derniers sondages montrent que les partis sœurs de l’Union chrétienne démocratique (CDU) et de l’Union sociale chrétienne (CSU) prennent les devants.

Selon l’enquête de vendredi menée par l’Institut FORSA, le soutien à la CDU et au CSU était de 29%, contre 21% pour l’alternative d’extrême droite pour l’Allemagne (AFD) et 15% pour le SPD du chancelier Olaf Scholz.

Il faut une majorité des 630 sièges dans le Bundestag pour former un gouvernement fédéral stable.

L’enquête FORSA a également montré que 22% des répondants n’étaient toujours pas sûrs de leur choix peu de temps avant les élections.

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00, heure locale (07h00 GMT) et se terminera à 18h00 l’heure locale (17h00 GMT) lorsque le comptage des bulletins de vote débutera et que les sondages seront publiés.

Au total, 4 506 candidats représentent les élections dans 299 circonscriptions, avec au moins 59,2 millions de personnes éligibles pour voter, selon les chiffres officiels.

Les Allemands votaient lors d’une élection nationale qui devrait rétablir le pouvoir aux conservateurs de Friedrich Merz tandis que le parti AFD d’extrême droite devrait atteindre son meilleur résultat pour la puissance économique en difficulté d’Europe.

Le bloc CDU / CSU de Merz a toujours mené des sondages, mais il est peu probable qu’il gagne une majorité compte tenu du paysage politique fragmenté de l’Allemagne, le forçant à sonner des partenaires de coalition.

Ces négociations devraient être difficiles après une campagne qui a exposé des divisions nettes sur la migration et comment faire face à l’AFD dans un pays où la politique d’extrême droite comporte une stigmatisation particulièrement forte en raison de son passé nazi.

Cela pourrait laisser Scholz dans un rôle de gardien pendant des mois, retardant de toute urgence les politiques pour relancer l’économie de l’Europe après deux années de contraction consécutives, alors que les entreprises luttent contre les concurrents mondiaux.

Cela créerait également un aspirateur de leadership au cœur de l’Europe, même s’il traite de plusieurs défis, notamment les menaces du président américain Donald Trump d’une guerre commerciale et tente d’acide un contrat de cessez-le-feu pour l’Ukraine sans implication européenne.

L’Allemagne, qui a une économie orientée vers l’exportation et s’appuie depuis longtemps sur les États-Unis pour sa sécurité, est particulièrement vulnérable.

Les Allemands sont plus pessimistes quant à leur niveau de vie maintenant qu’à tout moment depuis la crise financière en 2008. Le pourcentage qui affirme que leur situation s’améliore a fortement chuté de 42% en 2023 à 27% l’année dernière, selon Polster Gallup, Inc.

Les attitudes à l’égard de la migration ont également durci dans un changement profond dans le sentiment public allemand depuis sa culture «bienvenue des réfugiés» pendant la crise des migrants en Europe 2015.

Les Allemands ont décidé d’aller aux urnes avec l’AFD aidant à façonner l’ordre du jour

Migration et intégration dans l’esprit des électeurs en Allemagne

(Avec la contribution des agences)