De la fumée s'élève d'une zone résidentielle après une série de frappes aériennes israéliennes sur la région de Dahieh, au sud de Beyrouth, au Liban, le 14 novembre 2024. /CFP

La diplomatie visant à obtenir un cessez-le-feu au Liban a montré des signes timides de progrès jeudi, alors qu’Israël a pilonné son voisin du nord avec de lourdes frappes aériennes.

Poursuivant son offensive contre le Hezbollah, Israël a frappé la banlieue sud de Beyrouth contrôlée par le Hezbollah, y menant d’intenses attaques pour la troisième journée consécutive.

En outre, les frappes israéliennes dans la ville orientale de Baalbek ont ​​tué au moins 20 personnes, tandis que 11 personnes sont mortes dans les bombardements aériens israéliens sur des villes du sud du Liban, ont indiqué les autorités et l’Agence nationale de presse libanaise.

Selon le ministère libanais de la Santé, les attaques israéliennes ont tué au moins 3 386 personnes dans le pays jusqu’à mercredi depuis le 7 octobre 2023.

Les attaques du Hezbollah ont tué environ 100 civils et soldats dans le nord d’Israël, sur le plateau du Golan occupé par Israël et dans le sud du Liban au cours de l’année dernière, selon Israël.

Un rapport de la Banque mondiale estime le coût des dommages physiques et des pertes économiques dus au conflit au Liban à 8,5 milliards de dollars – un prix énorme pour un pays qui souffrait encore des effets d’un effondrement financier il y a cinq ans.

Signe encourageant, l’ambassadeur américain au Liban a soumis jeudi un projet de proposition de trêve au président du Parlement libanais, Nabih Berri, ont déclaré à Reuters deux sources politiques libanaises de haut rang, sans fournir de détails.

Ce projet constitue la première proposition écrite de Washington visant à mettre un terme aux combats entre Israël et le Hezbollah depuis au moins plusieurs semaines, ont indiqué les sources.

Bâtiments résidentiels dévastés après une frappe aérienne de l'armée israélienne sur le quartier de Dahieh à Beyrouth, Liban, le 14 novembre 2024. /CFP

« Il s’agit d’un projet destiné à recueillir les observations de la partie libanaise », a déclaré l’une des sources à Reuters. Interrogé sur cette proposition, un porte-parole de l’ambassade américaine à Beyrouth a déclaré : « Les efforts pour parvenir à un accord diplomatique sont en cours ».

En Israël, Eli Cohen, ministre de l’Energie et membre du cabinet de sécurité du pays, a déclaré jeudi que les perspectives d’un cessez-le-feu étaient les plus prometteuses depuis le début du conflit.

Il a déclaré à Reuters : « Je pense que nous sommes à un point où nous sommes plus proches d’un accord que nous ne l’avons été depuis le début de la guerre. »

Pendant ce temps, le Washington Post a rapporté que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se précipitait pour faire avancer un cessez-le-feu au Liban dans le but d’apporter une victoire rapide en politique étrangère au président élu américain Donald Trump.

Autre signe potentiellement prometteur, un haut responsable libanais a signalé que le Hezbollah retirerait ses forces de la frontière libano-israélienne dans le cadre d’un cessez-le-feu.

Le responsable, Ali Hassan Khalil, a déclaré mercredi à Al Jazeera que les négociateurs libanais étaient parvenus à un accord sur « un certain texte » avec l’envoyé de la Maison Blanche, Amos Hochstein, lors de sa dernière visite à Beyrouth fin octobre.

Un point de friction majeur pour Israël, a déclaré Cohen, est de garantir qu’il conserve sa liberté d’action si le Hezbollah retourne dans les zones frontalières. Khalil a rejeté cette demande.

(Avec la contribution de l’AFP)