Mei-Ling Tan est une journaliste passionnée par l'Asie depuis plus de dix ans. Ayant grandi entre la France et Singapour, elle a développé une profonde compréhension des cultures et des dynamiques politiques du continent asiatique. Elle met aujourd'hui son expertise au service d'EurasiaTimes pour vous offrir des analyses pointues et des reportages de terrain.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté jeudi l’Union européenne (UE) à parvenir rapidement à un accord avec la Chine sur le différend tarifaire sur les véhicules électriques (VE).
« Cela n’a aucun sens d’avoir des conflits à ce sujet. C’est pourquoi j’appelle tout le monde à mener maintenant ces négociations à un bon résultat », a déclaré la chancelière allemande à son arrivée au sommet du Conseil européen.
La Chine espère que l’UE prendra des mesures concrètes dès que possible pour faire avancer conjointement les consultations sur un plan d’engagement en matière de prix pour les véhicules électriques chinois, a déclaré jeudi le ministère du Commerce.
La Chine est toujours favorable à la résolution des frictions commerciales par le dialogue et la consultation, et a fait tout son possible dans les négociations sur les engagements en matière de prix, a déclaré le porte-parole du ministère, He Yongqian.
Scholz a également appelé la Commission européenne à assouplir l’application des sanctions financières aux constructeurs automobiles européens qui ne parviennent pas à atteindre les objectifs d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) de la région fixés pour l’année prochaine.
« Dans les pressions mondiales actuelles auxquelles est confrontée l’industrie automobile, en particulier en Europe, cela n’a aucun sens d’imposer davantage de sanctions aux entreprises pour les objectifs non atteints en 2025 », a déclaré Scholz.
« La Commission devrait trouver un moyen pour que, si des sanctions s’avèrent nécessaires, elles n’aient pas d’impact sur la liquidité financière des entreprises qui doivent désormais investir dans l’électromobilité, les produits et les véhicules modernes », a-t-il ajouté.
Le Green Deal européen vise la neutralité climatique d’ici 2050, notamment une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports. Pour soutenir cet objectif, des règles européennes plus strictes en matière d’émissions pour les constructeurs automobiles entreront en vigueur à partir de 2025, exigeant des émissions moyennes de 93,6 grammes de CO2 par kilomètre ou moins. Les constructeurs automobiles dépassant cette limite s’exposent à des amendes de 95 euros (environ 98,45 dollars) par gramme et par voiture.
Les estimations du secteur suggèrent que les constructeurs automobiles européens pourraient être confrontés à des sanctions totalisant 15 milliards d’euros s’ils ne respectent pas leurs objectifs, l’allemand Volkswagen, le plus grand constructeur automobile de la région, étant parmi les plus exposés.