Des militaires ukrainiens de la Brigade Azov posent pour une photo après leur retour de captivité lors d'un échange de prisonniers de guerre entre la Russie et l'Ukraine, en Ukraine, le 30 décembre 2024. /CFP

La Russie et l’Ukraine ont échangé lundi 150 prisonniers de chaque camp, capturés au cours de leur conflit en cours, a annoncé lundi le ministère russe de la Défense.

Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré lundi sur Telegram que 189 Ukrainiens étaient rentrés chez eux, dont des militaires et deux civils capturés à Marioupol.

Parmi les personnes libérées figuraient 187 militaires, dont des officiers, des soldats et des sergents, ainsi que deux civils, a écrit Zelensky dans son message.

Les troupes libérées comprenaient des militaires qui ont combattu pour la centrale nucléaire de Tchernobyl, la ville de Marioupol et l’île aux Serpents dans la mer Noire, a-t-il ajouté.

Les Émirats arabes unis ont fourni des efforts de médiation pour l’échange militaire. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a déclaré que l’échange de lundi marquait le 10e échange réussi de prisonniers russes et ukrainiens négocié par les Émirats arabes unis en 2024.

Le ministère a souligné le rôle du pays en tant que médiateur fiable, réitérant son engagement à rechercher des solutions pacifiques au conflit ukrainien et à faire face à ses conséquences humanitaires, y compris l’assistance aux réfugiés et aux captifs.

La Russie et l’Ukraine ont procédé à ce jour à 59 échanges de prisonniers, selon le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre.

Des militaires russes se préparent à tirer un lance-roquettes multiple vers des positions ukrainiennes dans le secteur de la ligne de front de Krasnoarmeysk, le 22 décembre 2024. /CFP

Près de trois ans après le début du conflit, l’Ukraine s’est engagée à poursuivre les combats même si la nouvelle administration américaine suspendait son aide militaire.

Le chef du bureau du président ukrainien, Andriy Yermak, a déclaré lundi que « nous continuerons à nous battre, à travailler avec la nouvelle administration (américaine) et à développer la production nationale ».

Il a reconnu le risque d’une réduction du soutien américain et a souligné que l’Ukraine renforcerait ses liens avec l’Europe si une telle réduction se produisait.

Yermak a déclaré que la performance de l’Ukraine sur la ligne de front influencerait considérablement la position de l’administration du président élu américain Donald Trump concernant l’aide.

Lundi, le président américain Joe Biden a annoncé une aide supplémentaire à la sécurité de l’Ukraine de 2,5 milliards de dollars. Mais nombreux sont ceux qui se demandent si Trump suspendra l’aide.

Au cours de la campagne présidentielle, Trump a remis en question le niveau d’implication des États-Unis dans le conflit, suggérant que les alliés européens devraient supporter une plus grande part du fardeau financier.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les États-Unis ont fourni à l’Ukraine environ 61,4 milliards de dollars d’aide militaire à la mi-décembre, selon le Département d’État américain.

(Avec la contribution des agences)