Site de Dadiwan dans la ville de Tianshui, province du Gansu, au nord-ouest de la Chine, le 25 août 2024. /CFP

Des chercheurs chinois ont récemment dévoilé une série de méthodes technologiques basées sur un programme de six ans pour résoudre efficacement le problème de l’humidité élevée dans les musées de site, créant ainsi un environnement de préservation plus favorable aux reliques culturelles.

Le programme, mené sur le site de Dadiwan, un site néolithique daté d’environ 8 000 à 4 800 ans, dans le comté de Qin’an, dans la province du Gansu, au nord-ouest de la Chine, a impliqué des chercheurs de l’Académie de Dunhuang et de l’Institut du Nord-Ouest de l’éco-environnement et des ressources (NIEER) de l’Académie chinoise des sciences.

Le site est l’un des sites d’habitat néolithique les plus vastes et les mieux préservés découverts à ce jour en Chine.

Le site emblématique de Dadiwan F901, riche d’une histoire de plus de 5 000 ans et couvrant une superficie de 420 mètres carrés, est la structure résidentielle à grande échelle la plus grande et la plus élaborée de l’ère préhistorique chinoise. Les premiers efforts de rénovation, intégrant un mur-rideau en verre scellé, ont conduit à une augmentation continue de l’humidité relative au sein du site, déclenchant des épidémies de maladies microbiennes.

Site de Dadiwan F901 dans le comté de Qin'an, province du Gansu, le 25 août 2024. /CFP

Les chercheurs ont effectué une surveillance environnementale en temps réel sur place et une simulation numérique pour évaluer l’efficacité de la ventilation et les changements d’humidité relative avant et après plusieurs modifications intérieures du site F901.

Les résultats indiquent que le mur-rideau en verre entièrement fermé peut supprimer la dépendance des fluctuations d’humidité intérieure aux fluctuations météorologiques extérieures, mais a généré des conséquences imprévues, conduisant à une augmentation de l’humidité relative de l’air et même à une saturation dans l’espace du musée. Le déploiement stratégique de fenêtres à persiennes et de ventilateurs de conduit s’est avéré efficace pour améliorer la dynamique du flux d’air interne et la capacité globale d’échange d’air.

Liu Benli, chercheur au NIEER et premier auteur de l’étude, a déclaré que cette étude revêtait une grande importance pour atténuer le problème de détérioration des salles d’exposition fermées des reliques en terre cuite. L’étude a été récemment publiée dans la revue internationale Heritage Science.