Les chercheurs chinois ont révélé que le plateau de Qinghai-Xizang devrait subir un réchauffement accéléré au cours des 10 prochaines années, selon l’Institut de physique atmosphérique (IAP) sous l’Académie chinoise des sciences.
Bien que les projections climatiques traditionnelles puissent mettre en évidence les tendances à long terme, les changements de température sur le plateau de Qinghai-Xizang au cours de la prochaine décennie restent très incertains en raison d’une variabilité climatique interne substantielle.
Cependant, une nouvelle étude utilisant la prédiction du climat décennal – un outil émergent qui combine l’état initial du système climatique avec un forçage externe – suggère une meilleure précision dans les prévisions climatiques régionales.
Des chercheurs de l’Institut de physique atmosphérique (IAP) ont analysé les systèmes avancés de prédiction internationale décadale pour évaluer la prévisibilité des changements de température sur le plateau de Qinghai-Xizang.
Leurs résultats indiquent qu’entre 2025 et 2032, la température moyenne annuelle de la région augmentera de 0,98 degrés Celsius par rapport à la ligne de base de 1991-2020. Ce taux de réchauffement est 1,75 fois plus rapide que l’augmentation observée de 2016 à 2023.
En utilisant le modèle Global Glacier ouvert, les chercheurs ont simulé l’impact du réchauffement accéléré sur les glaciers du plateau de Qinghai-Xizang. Les résultats suggèrent que le réchauffement devrait réduire le volume des glaciers d’environ 1,4%, conduisant à des taux de fusion plus rapides qui menacent la sécurité de l’eau pour des centaines de millions à travers l’Asie.
Cette perte spectaculaire risque également de déstabiliser l’équilibre écologique régional et pourrait déclencher des conséquences climatiques de grande envergure à l’échelle mondiale.
L’étude souligne également que la prévisibilité décennale des températures sur le plateau de Qinghai-Xizang est influencée non seulement par des facteurs externes tels que les concentrations de gaz à effet de serre, mais aussi par la variabilité du climat interne, en particulier l’oscillation décadale du Pacifique et l’oscillation du gyre du Pacifique Nord.
L’étude a été publiée dans la revue Science Bulletin.
(Couverture: Snow Mountains dans la région autonome de Xizang, sud-ouest de la Chine. / VCG)