Le président sud-coréen destitué Yoon Suk-yeol s'adresse à la nation au bureau présidentiel à Séoul, Corée du Sud, le 14 décembre 2024. /CFP

Les partis d’opposition sud-coréens ont de nouveau soumis jeudi un projet de loi visant à nommer un avocat spécial et à enquêter sur les accusations d’insurrection portées par le président destitué Yoon Suk-yeol.

Six partis d’opposition, dont le principal parti libéral démocrate, ont proposé le projet de loi à l’Assemblée nationale après que le premier projet de loi ait été rejeté lors d’un nouveau vote la veille, la majorité des 108 membres conservateurs du pouvoir populaire au pouvoir ayant voté contre.

Pour que le projet de loi soit adopté lors du nouveau vote, au moins les deux tiers des 300 députés de l’Assemblée nationale doivent voter pour.

Aux termes du deuxième projet de loi, deux candidats au conseil indépendant seront recommandés par le juge en chef de la Cour suprême, tandis que le nombre de procureurs et d’enquêteurs dépêchés ainsi que la période d’enquête seront réduits à 155 et 150 jours par rapport au premier projet de loi.

La motion de destitution contre Yoon a été adoptée par l’Assemblée nationale le 14 décembre de l’année dernière et a été transmise à la Cour constitutionnelle pour délibérer pendant 180 jours, au cours desquels les pouvoirs présidentiels de Yoon sont suspendus.

Yoon, qui a été désigné par les agences d’enquête comme l’un des meneurs présumés d’une accusation d’insurrection, a déclaré la loi martiale dans la nuit du 3 décembre, abrogée par l’Assemblée nationale quelques heures plus tard.