Mei-Ling Tan est une journaliste passionnée par l'Asie depuis plus de dix ans. Ayant grandi entre la France et Singapour, elle a développé une profonde compréhension des cultures et des dynamiques politiques du continent asiatique. Elle met aujourd'hui son expertise au service d'EurasiaTimes pour vous offrir des analyses pointues et des reportages de terrain.

La quatrième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a proposé une série de mesures prospectives et stratégiques, traçant la voie du développement économique de la Chine au cours de la période du 15e Plan quinquennal (2026-2030).
Parmi elles, « la promotion de flux économiques internationaux plus larges » est une nouvelle proposition fondée sur le paradigme de développement précédent de « double circulation ». Il répond à la situation actuelle dans laquelle certains pays ont gravement compromis le système commercial multilatéral fondé sur des règles et ont imposé une série de mesures restrictives et de sanctions économiques à plusieurs pays, dont la Chine.
Ces dernières années, grâce à la construction conjointe de l’Initiative la Ceinture et la Route, la Chine n’a cessé d’élargir son réseau de coopération économique internationale. Elle a signé des documents de coopération avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales, formant ainsi un vaste « cercle d’amis » économique international.
Dans le même temps, la Chine a progressivement progressé dans son ouverture institutionnelle, en mettant en œuvre une série de mesures d’ouverture de haut niveau dans des domaines tels que la zone pilote de libre-échange de Shanghai et le port de libre-échange de Hainan. Ces efforts ont réduit les obstacles et les restrictions à l’entrée des biens et capitaux étrangers sur le marché intérieur, améliorant ainsi le niveau de libéralisation et de facilitation du commerce et des investissements. Toutes ces mesures ont effectivement élargi et approfondi la participation de la Chine au cycle économique international.
La proposition de « promouvoir des flux économiques internationaux plus larges » cette fois-ci est une démarche solide de la part de la Chine pour mieux s’orienter dans le paysage international complexe. Au cours de la période du 15e Plan quinquennal, la Chine élargira encore davantage la portée, élargira les domaines et élèvera le niveau de la circulation internationale. L’objectif est de contrer l’impact du protectionnisme commercial, de permettre à la circulation internationale d’améliorer plus efficacement l’efficacité et la qualité de la circulation intérieure et de renforcer l’autonomie du développement économique de la Chine.
La séance a souligné les exigences explicites du développement économique de la Chine au cours de la période du 15e Plan quinquennal. Du côté de l’offre, elle s’efforce de stimuler le développement de nouvelles forces productives de qualité grâce à la modernisation industrielle et à l’innovation scientifique et technologique. La séance a souligné que le développement économique doit être fermement ancré dans l’économie réelle et a appelé à la construction d’un système industriel moderne avec une fabrication de pointe comme épine dorsale grâce à la mécanisation, à l’informatisation et à l’application de technologies intelligentes.
Dans le même temps, la Chine renforcera l’innovation en matière de technologies vertes pour favoriser l’écologisation industrielle et parvenir à un équilibre entre croissance économique et protection de l’environnement. En outre, il favorisera l’intégration industrielle, en faisant progresser la convergence en profondeur de la fabrication de pointe et des services modernes pour favoriser de nouvelles formes et modèles d’entreprise.
Plus important encore, la séance plénière a fixé « l’amélioration substantielle de l’autonomie et de la force scientifiques et technologiques » comme l’un des principaux objectifs du développement économique et social au cours de la période du 15e Plan quinquennal. Cela vise à favoriser de nouvelles forces productives de qualité en renforçant la force scientifique et technologique stratégique nationale, en augmentant les investissements dans la recherche fondamentale et en s’attaquant aux technologies de base et critiques, en tirant parti des atouts du nouveau système national dans son ensemble et en se concentrant sur la résolution des problèmes de « goulots d’étranglement ».
Du côté de la demande, elle s’appuie fermement sur l’ancrage stratégique d’une « demande intérieure en expansion ». La séance a proposé de construire un marché intérieur fort, en adhérant à l’intégration étroite de l’amélioration du bien-être de la population avec la stimulation de la consommation, et en combinant l’investissement dans les actifs physiques avec l’investissement dans le capital humain.
D’une part, grâce à des mesures telles que l’augmentation des niveaux de revenus des résidents et l’amélioration du système de sécurité sociale, cela renforcera la capacité de consommation des résidents et renforcera la confiance des consommateurs, tout en favorisant de nouveaux modèles de consommation tels que la consommation verte et la consommation numérique. D’un autre côté, cela optimisera la structure des investissements, non seulement en augmentant les investissements dans des domaines tels que les infrastructures et l’innovation scientifique et technologique, mais également en se concentrant sur l’investissement dans les personnes en renforçant les investissements dans les secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé et la culture pour améliorer la qualité du capital humain.
Dans le même temps, la séance a également proposé de mettre fin au protectionnisme local et à la segmentation du marché afin de lisser le cycle économique national et de parvenir à un cercle vertueux « dans lequel la nouvelle demande entraîne une nouvelle offre, et la nouvelle offre contribue à créer une nouvelle demande ». Cela sera accompli en améliorant les mécanismes de marché et en renforçant la supervision du marché pour briser les blocus régionaux et les monopoles industriels, promouvoir la libre circulation des facteurs de production et l’allocation optimale des ressources, et renforcer l’unité et l’efficacité du marché intérieur.
En conjuguant les efforts du côté de l’offre et de la demande, la Chine fera progresser conjointement un développement économique et social de haute qualité au cours de la période du 15e Plan quinquennal, garantissant ainsi des progrès décisifs vers la réalisation fondamentale de la modernisation socialiste.
Le monde connaît actuellement de profonds changements sans précédent depuis un siècle. L’unilatéralisme et le protectionnisme sont en hausse à l’échelle mondiale, les divisions géopolitiques se creusent et la reprise économique mondiale est confrontée à un parcours ardu. Dans ce contexte, la communauté internationale a naturellement tourné son attention vers les pays qui font preuve de stabilité, de continuité et de prévisibilité, dans l’espoir de trouver parmi eux des solutions aux défis communs.
La Chine compte plus de 1,4 milliard d’habitants et est le premier contributeur mondial à la croissance économique mondiale depuis 10 années consécutives. La convocation de la 4e session plénière du 20e Comité central du PCC pour planifier et déployer son développement futur a inévitablement attiré l’attention mondiale, entraînant des implications mondiales uniques et significatives. Le vaste marché chinois est non seulement un moteur interne de sa croissance intérieure, mais il est également largement considéré comme un bien public mondial. Dans un environnement extérieur complexe et changeant, la Chine surmontera les difficultés, atténuera les risques et relèvera les défis, apportant ainsi une plus grande certitude et une énergie positive au monde.