Le président américain Joe Biden rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington DC, États-Unis, le 25 juillet 2024. /AP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré séparément le président américain Joe Biden et la probable candidate démocrate à la vice-présidence Kamala Harris à la Maison Blanche jeudi pour discuter du conflit de Gaza et de la possibilité de conclure un accord de cessez-le-feu.

La première visite de Netanyahu à la Maison Blanche depuis 2020 intervient un jour après qu’il ait prononcé un discours enflammé devant le Congrès dans un contexte de pression croissante en Israël et de récentes manifestations à Washington de milliers de personnes condamnant le conflit de Gaza et sa visite.

Harris a déclaré dans des remarques après ce qu’elle a qualifié de « rencontre franche et constructive » avec le dirigeant israélien qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre, mais a ajouté que « la manière dont il le fait est importante ».

Elle s’est déclarée préoccupée par la situation humanitaire « dévastatrice » à Gaza et par les images de civils tués dans le conflit, déclarant : « Nous ne pouvons pas détourner le regard face à ces tragédies. »

Le vice-président a soutenu l’appel de Biden à un cessez-le-feu rapide pour mettre fin aux combats, au moins pour un temps, pour augmenter l’aide humanitaire à Gaza et libérer certains des otages les plus vulnérables de la captivité du Hamas.

Des responsables de la Maison Blanche ont indiqué que les négociations étaient presque terminées, même si certaines questions devaient encore être résolues, selon l’Associated Press.

L’AP a souligné qu’un plan soutenu par les États-Unis visant à libérer les otages restants à Gaza en trois phases constituerait un héritage important pour Biden, qui s’est retiré de la course à la réélection et a soutenu Harris. Ce plan pourrait également profiter à Harris dans ses efforts pour lui succéder.

À l’issue de leurs entretiens, Biden et Netanyahu ont rencontré les familles des otages américains.

Des manifestants pro-palestiniens manifestent contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant la Maison Blanche à Washington DC, États-Unis, le 25 juillet 2024. /CFP

Dans son discours prononcé mercredi devant une session conjointe du Congrès, Netanyahu a défendu avec force la conduite d’Israël pendant la guerre et a fustigé les accusations de crimes de guerre israéliens portées par la Cour pénale internationale.

Netanyahou a tourné en dérision les manifestants qui se sont rassemblés mercredi près du Capitole américain, les qualifiant d’« idiots utiles » de l’Iran.

Pendant ce temps, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a critiqué jeudi le Congrès américain pour avoir accueilli Netanyahu et applaudi son discours dans un contexte d’actions israéliennes continues contre les Palestiniens.

M. Kanaani a fait ces remarques sur le réseau social X, en réaction à la visite de M. Netanyahu et à son discours au Congrès américain mercredi, où M. Netanyahu s’est engagé à obtenir une « victoire totale » contre le Hamas et a qualifié d’« idiots » les Américains opposés à l’opération militaire israélienne à Gaza. Le discours de M. Netanyahu a été applaudi et ovationné par certains membres du Congrès.

Kanaani a déploré qu’alors que des Palestiniens étaient tués chaque jour par Israël, le gouvernement américain et le Congrès ont accueilli le Premier ministre israélien avec « des acclamations et des applaudissements malgré tous ces crimes ».

Il a déclaré qu’en accueillant Netanyahu au Congrès américain, les efforts de l’Occident pour se présenter comme « innocent et humanitaire » échouaient, révélant ce qu’il a décrit comme le « visage violent et diabolique » des politiques américaines.

Kanaani a critiqué les dirigeants américains et européens pour ce qu’il a qualifié de slogans hypocrites en matière de droits de l’homme, soulignant que les droits des Palestiniens à la vie, à la sécurité, à la nourriture, aux médicaments et aux soins étaient « piétinés de la manière la plus odieuse dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, sous les yeux pleinement ouverts du monde ».

(Avec la contribution des agences)