par l'intermédiaire des Nations Unies

Un organe consultatif sur l’intelligence artificielle des Nations Unies (ONU) a publié jeudi son rapport final proposant sept recommandations pour répondre aux risques liés à l’IA et aux lacunes de gouvernance.

Intitulé « Gouverner l’IA pour l’humanité », le rapport présente un cadre visant à garantir que le développement et le déploiement de l’IA soient conformes aux droits de l’homme, aux considérations éthiques et aux objectifs de développement durable.

L’année dernière, l’organisation a créé un organe consultatif composé de 39 membres pour traiter des questions liées à la gouvernance internationale de l’IA. Les recommandations seront discutées lors d’un sommet de l’ONU qui se tiendra plus tard ce mois-ci.

Dans un message vidéo accompagnant la publication du rapport, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné l’importance de ce document, déclarant : « Ce rapport n’est pas une fin mais une étape clé dans notre travail en cours pour garantir que l’intelligence artificielle serve le bien commun et profite à l’humanité. »

Le rapport appelle à une approche multipartite, impliquant les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales, pour créer un système mondial de gouvernance de l’IA qui soit inclusif, transparent et responsable. Il souligne l’importance de la coopération internationale dans l’établissement de normes et de standards pour l’IA, ainsi que la nécessité de mécanismes solides pour répondre aux défis posés par l’IA, tels que les préjugés, les préoccupations en matière de confidentialité et le risque de suppression d’emplois.

Il a également recommandé un nouveau dialogue politique sur la gouvernance de l’IA, la création d’un échange de normes d’IA et d’un réseau mondial de développement des capacités d’IA pour renforcer les capacités de gouvernance.

L’ONU propose notamment la création d’un fonds mondial pour l’IA, qui comblerait les lacunes en matière de capacités et de collaboration. Elle préconise également la création d’un cadre mondial de données sur l’IA pour garantir la transparence et la responsabilité.

Avec le développement de l’IA entre les mains de quelques multinationales, il existe un risque que la technologie soit imposée aux gens sans qu’ils aient leur mot à dire sur la manière dont elle est utilisée, a déclaré l’ONU dans un communiqué.

Enfin, le rapport de l’ONU propose la création d’un petit bureau d’IA pour soutenir et coordonner la mise en œuvre de ces propositions.

(Avec la contribution de Reuters.)