L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi que près de 30 000 cas suspects de mpox ont été signalés à travers l’Afrique en 2024, la majorité se produisant en République démocratique du Congo (RDC).
L’épidémie a mis à rude épreuve les ressources de la région, en particulier celles de la RDC, qui n’a plus de matériel de dépistage. Selon le rapport de l’OMS, 29 342 cas suspects et confirmés ont été enregistrés en Afrique entre janvier et le 15 septembre de cette année, ainsi que 812 décès suspects et confirmés. Aux côtés de la RDC, le Burundi voisin a connu une augmentation des cas.
Les capacités de diagnostic limitées dans plusieurs pays africains ont laissé de nombreux cas suspects non testés, ce qui ajoute aux difficultés. Les données de l’OMS montrent qu’au 15 septembre, la RDC comptait 5 399 cas confirmés, tandis que le Burundi et le Nigéria ont signalé respectivement 564 et 55 cas confirmés. D’autres pays comme l’Afrique du Sud, l’Ouganda, le Libéria et le Maroc ont également enregistré de nouveaux cas et des décès ces dernières semaines, avec un total de 2 046 nouveaux cas suspects et 14 décès signalés dans neuf pays.
En réponse à la crise, la communauté internationale s’est mobilisée. La semaine dernière, la Banque mondiale a annoncé une contribution de 128,89 millions de dollars pour aider dix pays africains à contrôler l’épidémie.
Le virus Mpox, qui se propage par contact étroit, provoque généralement des symptômes grippaux et des lésions remplies de pus et peut être mortel dans de rares cas. La gravité de l’épidémie actuelle a conduit les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) à déclarer le virus Mpox une urgence de santé publique de sécurité continentale le 13 août 2024. Un jour plus tard, l’OMS a classé l’épidémie de clade I comme une urgence de santé publique de portée internationale.
(Avec la contribution de Reuters)