Une vue de la nef du Grand Palais en tant que participants assistent au sommet de l'action de l'intelligence artificielle à Paris, France, 10 février 2025. / Reuters

Les dirigeants mondiaux et les meilleurs cadres technologiques se sont réunis à Paris lundi pour un sommet de deux jours axé sur l’intelligence artificielle.

Les discussions se concentraient sur l’équilibre de l’innovation avec la nécessité d’un développement responsable de l’IA. Alors que les sommets précédents ont souligné les risques potentiels de l’IA, ce rassemblement a connu une évolution vers la promotion de la croissance et de l’investissement dans le domaine.

Un nouveau partenariat mondial, «Current IA», a été lancé avec un financement initial de 400 millions de dollars, visant à soutenir les projets d’intérêt public. Pendant ce temps, la France devrait annoncer des investissements substantiels d’IA du secteur privé totalisant plus de 100 milliards d’euros (103 milliards de dollars).

Ces initiatives soulignent la reconnaissance croissante du potentiel de l’IA et du paysage concurrentiel façonnant son développement.

Le sommet a également mis en évidence les dimensions géopolitiques de l’IA. La présence de hauts fonctionnaires comme le vice-président américain JD Vance et le vice-premier ministre chinois Zhang Guoqing ont souligné la concurrence croissante dans ce domaine.

Les discussions ont abordé la nécessité d’une coopération internationale tout en reconnaissant le potentiel de l’IA pour exacerber la dynamique de puissance existante. Le fait que l’Inde co-organise le sommet avec la France souligne le désir d’inclure un éventail plus large d’acteurs mondiaux dans le développement de l’IA, ce qui a potentiellement contrecarré la domination des États-Unis et de la Chine.

Au-delà de l’agenda spécifique à l’IA, le sommet a servi de plate-forme à un engagement diplomatique plus large, car la présence des hauts fonctionnaires a donné l’occasion de réunions bilatérales entre les dirigeants mondiaux.

Le niveau de réglementation nécessaire à l’IA reste un sujet clé au sommet.

Les entreprises technologiques et certains dirigeants mondiaux, dont le président français Emmanuel Macron, ont plaidé pour une touche réglementaire plus légère pour éviter d’étouffer l’innovation. Pendant ce temps, le PDG d’Openai, Sam Altman, a souligné l’importance de permettre aux innovateurs de prospérer. Macron a reconnu les dangers de la sous-régulation de la sous-et sur-réglementation, soulignant le besoin d’équilibre.

Cette poussée pour la flexibilité contraste avec la loi sur l’IA récemment approuvée de l’UE, le premier ensemble complet de règles de l’IA au monde, que certains acteurs de l’industrie font maintenant pression pour affaiblir.

À l’inverse, certains experts et chefs de main-d’œuvre ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications sociétales de l’IA, y compris le déplacement de l’emploi et la nécessité de la protection des travailleurs. Ils ont mis en évidence la différence frappante entre les approches réglementaires américaines et européenne et ont mis en garde contre la dilution des garanties existantes.

(Avec la contribution des agences)