L'envoyé spécial américain Steve Witkoff (au centre) s'exprime sous le regard du gendre de Trump, Jared Kushner (à gauche), et de son épouse Ivanka Trump, lors d'un rassemblement sur la place des otages à Tel Aviv, Israël, le 11 octobre 2025. /VCG

Des bâtiments détruits et des décombres couvrent le paysage de la ville de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza, le 11 octobre 2025. /VCG

Le Hamas a annoncé qu’il commencerait à libérer les otages israéliens à Gaza lundi matin, avant que le président américain Donald Trump ne préside un sommet international en Égypte sur son plan de paix pour la région.

Dans le cadre de la première phase de l’accord, le Hamas libérera les captifs, dont 20, selon Israël, sont encore en vie, en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens.

« Selon l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait commencer lundi matin comme convenu », a déclaré samedi à l’AFP un responsable du Hamas, Osama Hamdan.

Trump et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi présideront ensuite lundi après-midi un sommet de plus de 20 pays dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, a annoncé la présidence égyptienne.

La réunion aura pour objectif « de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de renforcer les efforts visant à parvenir à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient et d’inaugurer une nouvelle ère de sécurité et de stabilité régionales », a-t-il indiqué.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sera présent au sommet, tout comme le Premier ministre britannique Keir Starmer, ses homologues italien et espagnol, Giorgia Meloni et Pedro Sanchez, ainsi que le président français Emmanuel Macron.

On ne sait pas encore si le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sera présent. Par ailleurs, le Hamas a déclaré qu’il ne participerait pas, car il a « agi principalement par l’intermédiaire de médiateurs qataris et égyptiens » lors des pourparlers, a déclaré Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas.

Malgré cette apparente avancée, les médiateurs ont encore la tâche délicate de parvenir à une solution politique à plus long terme qui verrait le Hamas rendre les armes et se retirer du gouvernement de Gaza.

Selon le plan Trump, alors qu’Israël procède à un retrait progressif des villes de Gaza, il sera remplacé par une force multinationale venue d’Égypte, du Qatar, de Turquie et des Émirats arabes unis, coordonnée par un centre de commandement dirigé par les États-Unis en Israël.

Samedi, l’amiral Brad Cooper, chef du Commandement central américain (CENTCOM), l’envoyé de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le gendre de Trump, Jared Kushner, se sont rendus à Gaza, où des centaines de milliers de Palestiniens étaient à nouveau en mouvement, retournant dans leurs maisons dévastées.

Witkoff, Kushner et Ivanka, la fille de Trump, se sont ensuite rendus à Tel Aviv pour assister à une réunion avec les familles des otages israéliens restants détenus à Gaza.

Le Hamas a jusqu’à lundi midi pour remettre les 47 otages restants, vivants et morts, sur les 251 enlevés lors de l’attaque il y a deux ans.

En échange, Israël libérera 250 prisonniers, dont certains purgent des peines à perpétuité pour des attaques anti-israéliennes meurtrières, et 1 700 Gazaouis détenus par l’armée depuis le début de la guerre.

Le service pénitentiaire israélien a annoncé samedi avoir transféré les 250 détenus de sécurité nationale dans deux prisons avant la remise.

Plus de 500 000 Palestiniens étaient rentrés dans la ville de Gaza samedi soir, selon l’agence de défense civile de Gaza, un service de secours opérant sous l’autorité du Hamas.

Le bureau humanitaire de l’ONU affirme qu’Israël a autorisé les agences à commencer à transporter 170 000 tonnes d’aide vers Gaza si le cessez-le-feu est respecté.

(Avec la contribution des agences)