Des professionnels de santé dans un établissement médical alors que la lutte contre le virus MPO se poursuit à Kinshasa, en RDC, le 30 août 2024. /CFP

L’Afrique connaît une « tendance à la hausse » des cas de mpox, ont averti vendredi les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) alors qu’ils lançaient un plan de réponse continental conjoint avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le plan de six mois, qui s’étend de septembre 2024 à février 2025, dispose d’un budget estimé à près de 600 millions de dollars, dont 55 % sont alloués aux efforts de réponse au mpox dans les pays touchés, tandis que les 45 % restants sont consacrés au soutien opérationnel et technique par l’intermédiaire d’organisations partenaires.

Depuis 2024, le continent a signalé 24 851 cas suspects de mpox, dont 5 549 cas confirmés et 643 décès, a déclaré Jean Kaseya, directeur général de l’Africa CDC, lors d’un point de presse en ligne.

La République démocratique du Congo (RDC) est devenue l’épicentre de l’épidémie, avec 90 % des cas signalés. La RDC a signalé 20 463 cas suspects, dont 635 décès.

Kaseya a déclaré qu’il y avait une « tendance à la hausse » des cas de mpox à travers l’Afrique, avec au moins 14 pays touchés, en particulier depuis mai 2024.

La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, qui a également participé à la réunion d’information, a appelé à une approche unifiée pour contenir l’épidémie en RDC. Elle a souligné l’importance de la coordination dans le cadre du plan de réponse continental conjoint CDC-OMS.

« Il s’agit d’une étape importante dans la coordination des actions menées par nos agences pour aider les pays à renforcer leur expertise, à mobiliser des ressources et à stopper rapidement la propagation du mpox », a déclaré Moeti. « En travaillant ensemble, nous pouvons accomplir davantage et garantir que les communautés et les individus soient protégés contre ce virus. »

À la mi-août, l’OMS a déclaré que l’épidémie de mpox en cours en Afrique était une urgence de santé publique de portée internationale, citant l’émergence d’une variante plus dangereuse mais mal comprise, la clade 1b, détectée pour la première fois en RDC en septembre 2023. Des cas de cette souche de la clade 1b ont depuis été signalés dans plusieurs pays, dont la Suède et la Thaïlande.

Mercredi, la Guinée a confirmé son premier cas de mpox et Kaseya a noté que des tests de séquençage génétique sont en cours pour déterminer si la variante du clade 1b s’est propagée en Afrique de l’Ouest.

La RDC, qui a reçu jeudi son premier lot de 99 100 doses de vaccin mpox, élabore actuellement une stratégie de distribution et de vaccination, notamment dans l’est du pays, où la plupart des cas ont été signalés dans un contexte de crise humanitaire prolongée. Cependant, les autorités sanitaires n’ont pas encore annoncé quand les vaccinations commenceront.