Après des années de lutte contre la pénurie d’eau, les habitants de trois communautés pauvres en eau de Joao Camara, une municipalité du Brésil, ont enfin célébré l’arrivée d’une solution qui a changé leur vie.
En février de l’année dernière, le projet de dessalement Joao Camara, construit par une entreprise chinoise, a été officiellement achevé et livré, fournissant de l’eau potable propre et de haute qualité aux populations locales. Ce remarquable projet de dessalement, une initiative clé de l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) proposée par la Chine, incarne l’esprit de « connectivité entre les peuples ».
Niché dans une région semi-aride très ensoleillée mais en proie à des eaux souterraines saumâtres et des eaux de surface impropres à la consommation, le projet est un phare d’innovation. Il combine des technologies chinoises de pointe et met l’accent sur l’efficacité énergétique et la durabilité environnementale. Capable de produire quotidiennement plus de 75 tonnes d’eau potable purifiée, il répond aux normes sanitaires internationales et profite à plus de 3 000 habitants.
Lors de l’inauguration du projet, l’ambassadeur de Chine au Brésil Zhu Qingqiao a souligné son importance, le qualifiant de symbole de l’approfondissement de la coopération sino-brésilienne qui améliore concrètement les moyens de subsistance locaux. Malgré la grande distance qui sépare les deux pays, leur partenariat constitue un exemple de soutien mutuel et de progrès partagé, a ajouté Zhu.
Ces dernières années, outre le Brésil, la Chine et les pays d’Amérique latine ont élargi leur coopération au-delà des secteurs traditionnels comme l’énergie et l’agriculture, en s’aventurant dans des domaines de pointe tels que l’économie numérique ; une agriculture intelligente et à faible émission de carbone ; biotechnologie; intelligence artificielle; et l’aérospatiale. Ces initiatives non seulement soutiennent fortement le développement durable mondial, mais offrent également un modèle de coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique.
L’esprit de coopération s’aligne également étroitement sur le thème du prochain sommet du G20 à Rio de Janeiro : « Construire un monde juste et une planète durable ». Depuis qu’il a pris la présidence du G20 en décembre de l’année dernière, le Brésil a donné la priorité à la lutte contre la faim, la pauvreté et les inégalités, tout en promouvant le développement durable et en plaidant pour des réformes de la gouvernance mondiale.
En tant que pays clés du Sud, la Chine et le Brésil partagent des perspectives alignées sur les questions critiques liées à la paix et au développement. Sur des plateformes comme l’ONU, le G20 et les BRICS, les deux pays collaborent pour s’opposer au découplage, à l’unilatéralisme et à la politique des blocs, tout en plaidant pour l’équité et la justice dans la gouvernance mondiale.
Les experts soulignent que, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, le partenariat économique solide entre la Chine et l’Amérique latine apporte une contribution significative à la durabilité mondiale. Il fournit également des informations précieuses pour favoriser les délibérations axées sur le développement dans le cadre du G20.
Le président de la Banque brésilienne de développement, Aloizio Mercadante, a souligné l’importance croissante de la coopération Sud-Sud dans un monde marqué par l’instabilité géopolitique et l’escalade des différends commerciaux. Il a souligné lors d’un forum de réflexion du G20 le mois dernier que les investissements substantiels de la Chine dans les énergies renouvelables et les industries vertes du Brésil au cours de la dernière décennie démontraient comment une action collective pouvait lutter efficacement contre le changement climatique et favoriser le développement durable.
La Chine et le Brésil sont déterminés à accélérer la transition énergétique à faible émission de carbone. Ils ont réalisé des investissements substantiels dans l’énergie solaire, éolienne, biomasse et hydrogène. Lors de la visite du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva en Chine en avril de l’année dernière, les deux pays ont publié une déclaration commune sur l’approfondissement du partenariat stratégique global, qui a souligné leur engagement commun en faveur du développement des énergies renouvelables, de la transition énergétique et de l’amélioration de l’efficacité.
Lula s’est également entretenu avec des chefs d’entreprise chinois des secteurs de l’énergie propre, des réseaux électriques et des véhicules à énergies nouvelles. L’un d’eux était le fondateur de la société BYD, qui s’est engagée à investir 10 milliards de réaux (environ 1,74 milliard de dollars) au Brésil d’ici 2025. Cet investissement permettra non seulement d’accroître la production de véhicules électriques, mais également de faire progresser les initiatives en matière d’énergie solaire dans le pays.
Le commerce entre la Chine et l’Amérique latine a considérablement augmenté, dépassant désormais 500 milliards de dollars par an, et 22 pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont signé des protocoles d’accord de coopération dans le cadre de la Ceinture et la Route avec la Chine, selon les données officielles.
De plus, la Chine est le deuxième partenaire commercial de la région et le premier pour des pays comme le Brésil, le Chili et le Pérou. Pour promouvoir la libéralisation des échanges et faciliter l’intégration économique, la Chine a également signé des accords de libre-échange avec cinq pays d’Amérique latine : le Chili, le Pérou, le Costa Rica, l’Équateur et le Nicaragua.
Lors d’une conférence de presse vendredi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a souligné le rôle central du G20 sur la scène mondiale. Elle a noté que, face à la lenteur du développement mondial, le G20 constitue une plate-forme cruciale pour favoriser la coopération internationale et orienter la gouvernance économique mondiale vers plus d’équité et d’inclusivité.
Elle a ajouté que la Chine plaidait en faveur d’une collaboration multilatérale et de la promotion du développement durable. « Nous sommes disposés à travailler avec toutes les parties pour garantir que le Sommet de Rio de Janeiro aboutisse à des résultats positifs en matière de maintien du multilatéralisme, de construction d’une économie mondiale ouverte et de soutien au développement durable. »