L’armée israélienne a déclaré dimanche que le cessez-le-feu à Gaza avait repris après qu’une attaque ait tué deux de ses soldats et déclenché une vague de frappes aériennes qui, selon les Palestiniens, ont tué des dizaines de personnes.
L’aide à l’enclave devait reprendre lundi sous la pression américaine, a déclaré une source de sécurité israélienne, peu après qu’Israël a annoncé l’arrêt des approvisionnements en réponse à ce qu’il a qualifié de violation « flagrante » de la trêve par le Hamas.
L’armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles du Hamas dans toute l’enclave, notamment des commandants sur le terrain, des hommes armés, un tunnel et des dépôts d’armes, après que des militants ont lancé un missile antichar et tiré sur ses troupes, tuant les soldats.
Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré qu’au moins 44 Palestiniens avaient été tués dans les attaques israéliennes.
Le président américain Donald Trump a déclaré que le cessez-le-feu qu’il avait négocié était toujours en vigueur. Les responsables américains, a déclaré Trump, estiment que les dirigeants du Hamas pourraient ne pas être impliqués dans ces violations, qui seront « traitées avec fermeté, mais correctement ».
La branche armée du Hamas a déclaré qu’elle restait attachée à l’accord de cessez-le-feu, qu’elle n’était pas au courant des affrontements à Rafah et qu’elle n’avait pas été en contact avec des groupes depuis mars.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il avait ordonné à l’armée de répondre avec force à ce qu’il a décrit comme des violations du cessez-le-feu par le Hamas.
Le nouveau cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre, mettant fin à deux années de guerre, mais le gouvernement israélien et le Hamas s’accusent mutuellement de violations du cessez-le-feu depuis des jours.
Le ministre de la Défense Israël Katz a déclaré que la « ligne jaune » jusqu’à l’endroit où les forces israéliennes s’étaient retirées en vertu de l’accord de cessez-le-feu serait physiquement marquée et que toute violation du cessez-le-feu ou tentative de franchir la ligne serait réprimée par des tirs.
Le Hamas a détaillé ce qu’il considère comme une série de violations commises par Israël qui, selon lui, ont fait au moins 46 morts et empêché les fournitures essentielles d’atteindre l’enclave.
Le 18 octobre, Israël a déclaré que le poste frontière de Rafah entre Gaza et l’Égypte, qui devait être rouvert cette semaine, resterait fermé et que sa réouverture dépendrait du respect par le Hamas de ses obligations en vertu du cessez-le-feu.
Israël a également reproché au Hamas d’avoir été trop lent à remettre les corps des otages décédés. Le Hamas a libéré la semaine dernière les 20 otages vivants qu’il détenait et a remis dans les jours suivants 12 des 28 captifs décédés.
Le Hamas a déclaré qu’il n’avait aucun intérêt à garder les corps des otages restants et qu’un équipement spécial était nécessaire pour récupérer les cadavres ensevelis sous les décombres.

Lors d’une réunion avec la délégation dirigée par le haut dirigeant du Hamas Khalil al-Hayya dimanche, des responsables égyptiens ont exhorté le groupe à établir un mécanisme de remise des armes et à se retirer de la scène politique et sécuritaire de Gaza, ont déclaré à l’agence de presse Xinhua des sources égyptiennes sous couvert d’anonymat.
Selon la proposition égyptienne, environ 1 000 policiers de l’Autorité palestinienne (AP) seraient déployés à Gaza, cette force pouvant éventuellement s’étendre ultérieurement avec l’approbation israélienne. La force de l’Autorité palestinienne travaillerait aux côtés d’un contingent de sécurité international qui devrait être supervisé par l’Égypte, ont indiqué les sources.
Le Caire considère le transfert de la sécurité comme une étape clé vers le lancement de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, dont il discute directement avec le Hamas sans la participation israélienne, ont ajouté les sources.
Le même jour, le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty a eu une série d’appels téléphoniques séparés avec ses homologues allemand, italien, espagnol et canadien pour coordonner les efforts internationaux de reconstruction de la bande de Gaza.
Au cours des contacts, Abdelatty s’est concentré sur les préparatifs de la Conférence internationale sur le relèvement rapide, la reconstruction et le développement à Gaza, prévue en Égypte en novembre.
Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne et du Canada ont affirmé leur engagement à poursuivre la coordination avec le Caire sur toutes les questions liées au redressement et à la reconstruction rapides de Gaza, notamment dans le contexte de la préparation de la prochaine conférence internationale.
(Avec la contribution des agences)
