Les visiteurs admirent les voitures électriques chinoises lors du Salon international de l'automobile 2023, officiellement connu sous le nom d'IAA MOBILITY 2023, à Munich, en Allemagne, le 5 septembre 2023. /CFP

Le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a appelé l’Union européenne (UE) et la Chine à parvenir à une solution politique à la question des tarifs sur les véhicules électriques (VE).

« Nous voulons éviter un conflit commercial qui pourrait dégénérer en une spirale tarifaire, nuisant finalement aux deux parties », a déclaré Habeck dans un communiqué mardi, réaffirmant que sa position était claire : une solution politique est essentielle.

Soulignant l’importance de la Chine pour les économies allemande et européenne, Habeck a déclaré que des conditions de concurrence équitables doivent être garanties et que l’Allemagne accueille favorablement la concurrence avec la Chine.

« La Commission européenne et la Chine devraient œuvrer à une solution négociée », a-t-il ajouté.

La déclaration de Habeck fait écho aux propos tenus par le gouvernement allemand lors d’une conférence de presse la semaine dernière. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que le gouvernement fédéral s’était montré sceptique à l’égard de la proposition de l’UE concernant les droits de douane sur les véhicules électriques depuis le début, et que cette position restait inchangée, mentionnant que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez avait appelé les pays membres de l’UE et la Commission européenne à reconsidérer leur position sur la proposition de droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois.

« Nous sommes très heureux que les discussions entre la Chine et l’UE se poursuivent pour empêcher de tels tarifs », a déclaré le porte-parole, ajoutant qu’il serait bénéfique pour toutes les parties si les autres pays membres de l’UE reconnaissaient également que les tarifs ne sont pas dans le meilleur intérêt de leur industrie.

La Commission européenne a imposé des droits de douane supplémentaires provisoires aux fabricants chinois de véhicules électriques en juillet, à la suite de son enquête dite anti-subventions sur les véhicules électriques chinois lancée en octobre 2023.

Le projet de la Commission européenne de réforme tarifaire a suscité des inquiétudes parmi les experts du secteur et les milieux d’affaires européens. Les critiques estiment que cette mesure pourrait aggraver les problèmes de compétitivité de l’Union européenne, entraver la transition écologique de la région et aggraver les tensions commerciales avec la Chine, au lieu de protéger l’industrie automobile européenne comme prévu.