Des employés traversent le pont depuis le parking de SpaceX à Hawthorne, en Californie, aux États-Unis, le 17 juillet 2024. /CFP

SpaceX est en pourparlers avec les autorités américaines et australiennes pour faire atterrir et récupérer une fusée Starship au large des côtes australiennes. Cette éventuelle opération marque une étape vers l’expansion des opérations de l’entreprise d’Elon Musk dans la région, dans le cadre des liens de sécurité croissants entre les deux pays.

Ces discussions interviennent après qu’une fusée Starship a effectué un amerrissage contrôlé dans l’océan Indien pour la première fois en juin, incitant SpaceX à rechercher des opportunités de tests plus poussées.

Le plan proposé prévoit le lancement du Starship depuis le Texas, son atterrissage en mer près de l’Australie, puis sa récupération sur le territoire australien. Cela nécessiterait des ajustements aux contrôles américains sur les exportations de technologies spatiales avancées.

La logistique du remorquage du Starship vers un port de la côte ouest ou nord de l’Australie est encore à l’étude. Des discussions sont également en cours sur les projets futurs de SpaceX en Australie, qui pourraient inclure le lancement de fusées depuis le sol australien ou leur atterrissage directement sur celui-ci.

SpaceX, ainsi que la Force spatiale américaine et l’Agence spatiale australienne, n’ont pas encore commenté les discussions.

Une image fixe tirée d'une diffusion de SpaceX montre le SpaceX Starship lors de son quatrième test de vol rentrant dans l'atmosphère terrestre le 6 juin 2024, pour un amerrissage dans l'océan Indien. /CFP

Le Starship de SpaceX, une imposante fusée réutilisable de 122 mètres de haut, est conçu pour diverses missions, notamment le lancement de satellites, l’atterrissage d’astronautes sur la Lune et la livraison potentielle de marchandises militaires dans le monde entier en 90 minutes. Le vol d’essai de juin a été le plus réussi jusqu’à présent.

Le programme « Rocket Cargo » de l’US Air Force prévoit d’utiliser de telles fusées pour livrer rapidement du fret à l’échelle mondiale, un concept que le test Starship de juin a contribué à valider. SpaceX étudie cette application dans le cadre d’un contrat de 102 millions de dollars avec le Pentagone, avec pour projet de passer à un essai de prototype plus sérieux avec l’US Space Force d’ici 2025.

(Avec la contribution de Reuters)