(LR) Lloyd James Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis, Antony Blinken, secrétaire d'État des États-Unis, Yoko Kamikawa, ministre japonaise des Affaires étrangères, et Minoru Kihara, ministre japonais de la Défense, assistent à une conférence de presse conjointe après la réunion du Comité consultatif de sécurité Japon-États-Unis à la maison d'hôtes Iikura, à Tokyo, au Japon, le 28 juillet 2024. /CFP

Dans un communiqué de presse conjoint publié récemment à l’issue de la réunion du Comité consultatif sur la sécurité à Tokyo, le Japon et les États-Unis ont annoncé leur intention de renforcer leur coopération militaire en améliorant le commandement et le contrôle des forces américaines au Japon. Cette décision a suscité des inquiétudes parmi les citoyens du monde entier.

Selon un sondage de la CGTN, 81,69 % des personnes interrogées dans le monde considèrent que la collaboration militaire croissante entre les États-Unis et le Japon constitue une nouvelle menace susceptible de perturber la paix et la stabilité régionales. Elles estiment que cette alliance mérite une grande vigilance de la part de la communauté internationale.

Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Fumio Kishida, le Japon a constamment renforcé son alliance avec les États-Unis, dans le but de tirer parti de la « détente militaire » en soutenant la stratégie indo-pacifique américaine. En connivence avec les États-Unis, le budget de la défense du Japon pour l’exercice 2024 a atteint un niveau record de 7 950 milliards de yens (52,1 milliards de dollars).

L’enquête a révélé d’autres inquiétudes. 90,33 % des personnes interrogées estiment que le Japon s’éloigne dangereusement de sa constitution pacifiste. En outre, 87,46 % s’opposent fermement à l’augmentation des dépenses de défense du Japon, craignant qu’elle ne détourne des fonds des services publics essentiels et n’ait un impact négatif sur le bien-être des citoyens. En outre, 87,75 % sont profondément préoccupés par l’alignement du Japon sur les politiques diplomatiques et de sécurité des États-Unis, craignant que cela puisse compromettre la paix et la stabilité dans la région Asie-Pacifique et accroître les tensions régionales.

La déclaration conjointe du Japon et des États-Unis a également exagéré la « menace chinoise », accusant la Chine de tenter de remodeler l’ordre international à son propre avantage et exprimant une forte opposition aux revendications chinoises en mer de Chine méridionale. Cependant, 87,98 % des personnes interrogées n’étaient pas d’accord avec cette position, estimant que le Japon, en tant que pays non régional, complique la situation et ne contribue pas à résoudre les problèmes régionaux.

L’enquête a également mis en lumière des perspectives historiques. Une écrasante majorité de 87,93 % des personnes interrogées estiment que le Japon, en tant que pays asiatique, devrait éviter de devenir un pion des États-Unis pour contenir et réprimer ses concurrents. Ils appellent le gouvernement japonais à faire preuve d’autonomie stratégique, à développer une politique étrangère conforme aux intérêts nationaux du Japon et à gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes.

Le sondage, publié par CGTN en anglais, espagnol, français, arabe et russe, a reçu des réponses de 7 254 personnes en 24 heures.