Les tensions au Moyen-Orient se sont quelque peu apaisées à mesure qu’Israël signale des progrès dans les négociations de trêve à Gaza, tandis que les autorités intérimaires syriennes intensifient leurs efforts diplomatiques avec les pays voisins pour faciliter la reconstruction.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’« il y a eu des progrès » dans les efforts visant à conclure un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, tout en prévenant que le calendrier d’un accord reste incertain.
Plus tôt, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a présenté certaines parties de l’accord lors d’une réunion à huis clos de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le décrivant comme « un cadre progressif et progressif ».
Les médias israéliens et palestiniens ont rapporté que les efforts menés par les médiateurs qataris, égyptiens et américains ont montré des progrès, même si une avancée reste incertaine.
Le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, a déclaré à la radio publique Kan Reshet Bet que les parties étaient plus proches d’un accord que ces derniers mois. Il a décrit la phase initiale comme « une phase humanitaire », impliquant un cessez-le-feu de 42 jours et la libération de certains otages.
« Ce cessez-le-feu pourrait durer six mois ou dix ans, selon la dynamique qui se développe sur le terrain », a déclaré Chikli.
La durée du cessez-le-feu a été un point de friction majeur lors des précédentes tentatives de négociation infructueuses. Le Hamas cherche à mettre fin complètement à la guerre, tandis qu’Israël insiste pour que le contrôle du Hamas sur Gaza soit retiré avant toute résolution, en maintenant une présence militaire dans l’enclave palestinienne même après le cessez-le-feu.
Dans le même ordre d’idées, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a confirmé pour la première fois qu’Israël avait assassiné le chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran le 31 juillet.
Haniyeh a été tué lors d’une visite pour assister aux funérailles de l’ancien président iranien Ebrahim Raisi. Le Hamas et l’Iran ont accusé Israël d’avoir perpétré cet assassinat.
L’armée israélienne a également revendiqué la responsabilité de la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar dans le sud de Gaza et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahieh.
Alors qu’un cessez-le-feu à Gaza semble possible, le leader syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Ahmad al-Shara, a accueilli ces derniers jours des envoyés du Moyen-Orient et d’ailleurs pour discuter de la coopération future.
Lundi, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a exprimé le soutien de son pays à la reconstruction de la Syrie lors d’une réunion avec Sharaa, marquant le premier voyage d’un haut responsable jordanien en Syrie depuis la chute de l’ancien président Bachar al-Assad.
La télévision officielle jordanienne Al-Mamlaka a rapporté que Safadi avait discuté des pistes de coopération, notamment le commerce, la gestion des frontières, l’aide, les connexions électriques et la sécurité.
Safadi a exprimé son soutien à « un gouvernement qui représente tous les bords en Syrie », ainsi qu’à « la rédaction d’une nouvelle constitution », selon Al-Mamlaka.
« Nous sommes d’accord pour soutenir le peuple syrien dans la reconstruction de son État », aurait-il déclaré, ajoutant que « les pays arabes acceptent de soutenir la Syrie à ce stade sans aucune ingérence extérieure ».
Lundi également à Damas se trouvait le ministre d’État du Qatar au ministère des Affaires étrangères, Mohammed al-Khulaifi, à la tête de la « première délégation qatarie de haut niveau » à Damas « après 13 ans de rupture diplomatique », a indiqué son ministère.
« Cette visite réaffirme les liens fraternels forts » entre le Qatar et la Syrie, et souligne « l’engagement inébranlable de Doha à soutenir et à assister le peuple syrien dans sa quête de progrès, tout en préservant la souveraineté de la Syrie », ajoute le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« La partie qatarie a exprimé sa volonté de lancer de vastes investissements en Syrie dans divers domaines, notamment le secteur de l’énergie », a déclaré Sharaa aux journalistes après la réunion.
Khulaifi a déclaré que la Syrie et son peuple « ont besoin de soutien dans cette étape importante, qui appelle un effort concerté de tous, notamment en ce qui concerne la levée des sanctions et les futurs projets de développement ».
(Avec la contribution des agences)