L’Iran affirme qu’il sera « résolu » à défendre sa sécurité, après une tentative d’intervention conjointe du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne avant les pourparlers de cessez-le-feu prévus.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné les dirigeants européens après avoir exhorté Téhéran à s’abstenir d’attaquer Israël, alors que les signes se multiplient selon lesquels le conflit à Gaza pourrait dégénérer en une guerre plus vaste au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis ont prévenu qu’une frappe iranienne contre Israël, en représailles aux assassinats du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran et du commandant du Hezbollah Fuad Shukr à Beyrouth, pourrait avoir lieu dans les prochains jours. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a déclaré que « concernant les dates potentielles… cela pourrait avoir lieu cette semaine ».
Dans une déclaration commune, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont appelé l’Iran à « s’abstenir de toute attaque qui aggraverait encore les tensions régionales ».
Les trois dirigeants ont averti que toute frappe préventive contre Israël « mettrait en péril la possibilité de parvenir à un accord de cessez-le-feu et de libérer les otages », ajoutant qu’« aucun pays ni aucune nation n’a à gagner d’une nouvelle escalade au Moyen-Orient ».
Starmer a également eu une conversation téléphonique d’une demi-heure avec le nouveau président iranien Masoud Pezeshkian, mettant en garde contre « un risque sérieux d’erreur de calcul » alors que les tensions sont si fortes.
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Le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé les dirigeants européens de « comportement éhonté », affirmant que l’assassinat présumé de Haniyeh par Israël « violait sa souveraineté et son intégrité territoriale ». Israël n’a ni confirmé ni nié son implication dans sa mort.
Les négociations sur un éventuel cessez-le-feu à Gaza, négociées par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, doivent débuter jeudi en Égypte ou au Qatar. Le Hamas n’a pas encore confirmé sa présence et fait plutôt pression pour la mise en œuvre d’une ancienne proposition, présentée par le président américain Joe Biden en mai.
L’ambassadeur américain en Turquie a confirmé que Washington s’adressait à ses alliés régionaux au sujet de la menace de frappe de l’Iran. S’exprimant à Istanbul, Jeff Flake a déclaré : « Ils font tout ce qu’ils peuvent pour s’assurer que la situation ne dégénère pas », ajoutant qu’ils « semblent plus confiants que nous que cela n’arrivera pas ».
Israël a déclaré qu’il restait en état d’alerte face à toute attaque imminente de l’Iran ou du Hezbollah. La sécurité a également été renforcée autour de la Cisjordanie, par crainte que des groupes présents sur le terrain dans l’enclave contrôlée par l’Autorité palestinienne ne planifient une action.