Des voitures en attente d'exportation au quai de la province du Jiangsu, dans l'est de la Chine, le 24 août 2024. /CFP

Les États-Unis ont finalisé vendredi les hausses de tarifs sur certains produits fabriqués en Chine, annoncées pour la première fois en mai, suite aux plaintes de l’industrie selon lesquelles ces augmentations perturberaient les chaînes d’approvisionnement et les entreprises.

De nombreux tarifs douaniers – dont un droit de 100 % sur les véhicules électriques chinois, de 50 % sur les cellules solaires et de 25 % sur l’acier, l’aluminium, les batteries de véhicules électriques et les minéraux clés – entreront en vigueur le 27 septembre.

Le président du Conseil de l’industrie des technologies de l’information (ITIC), Jason Oxman, a critiqué le gouvernement américain pour avoir ignoré à plusieurs reprises les inquiétudes du secteur quant à l’impact sur les économies et les chaînes d’approvisionnement. Les entreprises et les consommateurs américains ont supporté un coût cumulé de 221 milliards de dollars depuis la mise en œuvre des droits de douane en vertu de l’article 301 de la loi commerciale américaine, a déclaré l’association professionnelle des technologies dans un communiqué.

Dans le même temps, dans le « China Business Report 2024 » de la Chambre de commerce américaine de Shanghai, publié la semaine dernière, 48 % des entreprises américaines interrogées ont déclaré que les droits de douane sur les produits chinois devraient être réduits lorsqu’on leur a demandé comment le gouvernement américain pourrait soutenir les entreprises étrangères en Chine.

Les experts du Fonds monétaire international (FMI) ont écrit jeudi dans un article de blog que les tarifs unilatéraux faisaient partie des « mauvaises solutions » qui accroissent les risques de représailles et l’incertitude politique, sapent le système commercial multilatéral, affaiblissent les chaînes d’approvisionnement mondiales et accroissent la fragmentation géoéconomique. Ils ont exhorté les gouvernements à renforcer les règles et les pratiques de l’OMC.

En mai, la Chine a répondu aux propositions tarifaires susmentionnées, affirmant qu’elle s’opposait aux tarifs imposés unilatéralement qui violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et qu’elle prendrait les mesures nécessaires pour protéger ses droits.