Les scientifiques français analysent les échantillons lunaires à IPGP. / Cmg

Les scientifiques français de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) ont analysé les échantillons en utilisant des tests isotopiques, visant à comprendre la formation et l’évolution de la Lune.

Cela fait partie des résultats que la China National Space Administration a annoncé le 24 avril, accordant aux scientifiques des institutions en France, en Allemagne, au Japon, au Pakistan, au Royaume-Uni et aux États-Unis d’emprunter des échantillons lunaires de la mission Chang’e-5 pour la recherche scientifique.

Frederic Moynier, professeur à l’IPGP, a personnellement transporté les échantillons Chang’e-5 de Chine à son laboratoire à Paris. Il a souligné la rareté de ces échantillons, qui ont été prélevés dans une région nord du côté proche de la Lune qui n’avait jamais été échantillonnée auparavant, et qu’ils ont près d’un milliard d’années de moins que les échantillons d’Apollo.

Selon Moynier, ces échantillons ont changé la compréhension précédente en montrant que l’activité volcanique sur la lune a persisté plus longtemps que ce qui le pensait précédemment.

En utilisant une analyse isotopique, il identifie les traces de divers éléments dans le sol lunaire. Son objectif est de comparer ces résultats avec des échantillons d’autres missions pour construire une image plus complète de l’histoire de la Lune.

Moynier a noté la force croissante de la Chine dans la science de l’espace et a salué la collaboration qui s’est maintenant approfondie entre les chercheurs chinois et français grâce aux échantillons Chang’e.

Long Zhengyu, un doctorant chinois chez IPGP, a déclaré que les laboratoires étrangers peuvent fournir des conditions d’analyse et de test pour les échantillons lunaires de Chang’e de Chine, marquant une collaboration dans la recherche scientifique entre la Chine et la France.

Conteneurs pour les échantillons lunaires Chang'e-5 exposés au planétarium de Pékin, en Chine, 13 mai 2025. / VCG

Le projet est plus qu’une simple entreprise scientifique – elle sert également d’un puissant exemple de collaboration mondiale et de partage des connaissances.

(Couverture: VCG)