Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une cérémonie commémorant le 80e anniversaire de la Libération de Paris à côté de la place Denfert Rochereau à Paris, France, le 25 août 2024. /CFP

Les socialistes et les Verts français ne participeront pas à de nouvelles discussions avec le président Emmanuel Macron pour trouver une issue à l’impasse politique, ont déclaré mardi leurs dirigeants, appelant leurs partisans à organiser plutôt des manifestations pacifiques.

Macron a claqué la porte lundi à un éventuel gouvernement de gauche, affirmant qu’il serait immédiatement écarté du pouvoir par une majorité de députés d’autres camps. Au lieu de cela, il a entamé mardi une nouvelle série de discussions avec les dirigeants des partis.

Mais face à un Parlement sans majorité absolue dans lequel chacun des trois groupes presque égaux – la gauche, le bloc centriste de Macron et le Rassemblement national d’extrême droite – a exclu de former une coalition, le président semble être revenu à la case départ.

«Cette élection nous est volée», a déclaré la cheffe du Parti vert, Marine Tondelier, à la radio locale.

« Nous n’allons pas continuer ces consultations bidons avec un président qui n’écoute pas de toute façon… et qui est obsédé par le contrôle. Il ne cherche pas une solution ; il essaie de l’entraver », a déclaré M. Tondelier.

Le président du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré sur France 2 qu’il ne s’engagerait pas dans ce qu’il a qualifié de « parodie de démocratie » maintenant que la perspective d’un gouvernement dirigé par la gauche est écartée.

Le LFI, un parti d’extrême gauche au sein de l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) qui a remporté le plus de sièges lors d’élections législatives anticipées cet été, a appelé à une manifestation de masse contre Macron le 7 septembre.

Les dirigeants du NFP ont affirmé à plusieurs reprises que le prochain Premier ministre français devrait être issu de leurs rangs, mais Macron a ignoré leurs appels. Macron, un centriste pro-business, pense que l’équilibre des pouvoirs se situe davantage du côté du centre ou du centre-droit.