Le président palestinien Mahmoud Abbas s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, aux États-Unis, le 27 septembre 2024. /CFP

Le président palestinien Mahmoud Abbas a reçu de longs applaudissements lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) jeudi, insistant sur le fait que « nous ne partirons pas, la Palestine est notre patrie » et que « si quelqu’un devait partir, ce serait l’occupant ». « .

Il a ensuite accusé Israël de perpétrer une « guerre de génocide à grande échelle », rejetant l’affirmation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon laquelle Israël n’avait pas tué de civils à Gaza. « Je vous le demande, qui est donc celui qui a tué plus de 15 000 enfants ? » dit-il.

« Arrêtez ce crime. Arrêtez-le maintenant. Arrêtez de tuer des enfants et des femmes. Arrêtez le génocide. Arrêtez d’envoyer des armes à Israël. Cette folie ne peut pas continuer. Le monde entier est responsable de ce qui arrive à notre peuple », a déclaré Abbas.

Lors de son discours, Abbas a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions à Israël ainsi que son exclusion des Nations Unies suite au « génocide à Gaza ».

« Nous appelons à des sanctions contre Israël. Israël ne mérite pas de faire partie de cette organisation. Je ne sais pas comment les États-Unis peuvent insister pour nous priver de nos droits », a déclaré Abbas.

Il a également évoqué la situation des colons en Cisjordanie, précisant que 600 000 colons y vivent actuellement. « Nous voulons que l’arrêt de la CIJ (la Cour internationale de Justice) concernant Israël soit appliqué », a-t-il souligné.

« La Palestine sera libre, malgré tous ceux qui s’y opposeront. Notre peuple vivra sur la terre de ses pères et de ses grands-pères… L’occupation prendra fin », a conclu Abbas.

Entre-temps, Netanyahu a ordonné jeudi à son armée de continuer à se battre « avec toute sa force », alors qu’un effort diplomatique international à enjeux élevés était en cours pour mettre un terme au conflit entre le Hezbollah et Israël.

Netanyahu se rend à New York pour l’AGNU, alors même que les membres de son gouvernement ont rejeté une proposition de cessez-le-feu avancée par les États-Unis, leurs alliés européens et plusieurs pays arabes. L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes au Liban, dont une à Beyrouth, la capitale, visant le commandant de l’unité de drones du Hezbollah.

L’AGNU a adopté une résolution le 10 mai soutenant la candidature palestinienne à devenir membre à part entière de l’ONU et recommandant au Conseil de sécurité de « reconsidérer la question favorablement ». La résolution a été adoptée par 143 voix pour et neuf contre, dont les États-Unis et Israël, tandis que 25 pays se sont abstenus. La Chine a voté pour la résolution.

La résolution déclare : « L’État de Palestine devrait donc être admis comme membre » et « recommande au Conseil de sécurité de réexaminer la question favorablement ».