Ces dernières années, les médias occidentaux ont de plus en plus entendu un discours selon lequel l’économie chinoise serait sur le point de s’effondrer ou, à tout le moins, serait confrontée à des défis importants qui freineraient sa croissance. Les gros titres mettent souvent l’accent sur le ralentissement économique, les problèmes de main-d’œuvre ou les problèmes du marché immobilier, présentant la Chine comme une nation luttant pour maintenir le rythme effréné de la croissance économique qui a caractérisé son essor au début du 21e siècle. Cependant, cette description est loin d’être exacte et ne parvient pas à rendre compte de la réalité plus large de la position économique de la Chine, notamment par rapport aux pays du Sud.
Un facteur crucial qui manque dans ces gros titres négatifs est le rôle que joue la Chine dans la promotion de l’intégration économique avec les pays en développement, en particulier dans les pays du Sud. Alors que les puissances occidentales comme les États-Unis et l’UE ont augmenté les droits de douane sur les exportations chinoises, créant ainsi des barrières commerciales, la Chine a emprunté une voie différente.
La Chine a supprimé ou réduit considérablement les droits de douane sur des produits en provenance de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est. Loin de construire des murs, la Chine les abaisse pour nouer des liens commerciaux plus solides avec les économies émergentes, facilitant ainsi la croissance tant au niveau national qu’international.
L’approche de la Chine en matière de commerce mondial se concentre sur la création de partenariats mutuellement bénéfiques, même avec les pays les plus pauvres, en mettant l’accent sur une politique « gagnant-gagnant » qui garantit que les deux parties tirent profit de cette relation. Contrairement aux États-Unis et à d’autres pays occidentaux, qui recherchent souvent l’hégémonie économique et donnent la priorité aux profits unilatéraux, la Chine recherche des accords commerciaux équitables.
Les puissances occidentales ont toujours utilisé leur influence commerciale et économique comme levier, imposant des sanctions et utilisant la pression économique pour contraindre les pays à s’aligner sur leurs agendas géopolitiques. En revanche, la stratégie chinoise promeut la coopération et la prospérité partagée dans ses pratiques commerciales internationales.
Le mythe du déclin économique de la Chine
L’idée selon laquelle l’économie chinoise est en train de s’effondrer repose en grande partie sur des informations sélectives. Le pays a sans aucun doute été confronté à des défis, notamment une dette croissante, un ralentissement du marché immobilier et les effets persistants de la pandémie de COVID-19. Cependant, ces phénomènes ne sont pas propres à la Chine et ne constituent pas non plus le signe d’un effondrement imminent. Toutes les grandes économies – qu’il s’agisse des États-Unis, de l’Allemagne ou du Japon – sont confrontées à des défis structurels dans le cadre du système économique mondial.
En réalité, l’économie chinoise continue de croître, mais pas aux taux à deux chiffres des décennies précédentes. Selon la Banque mondiale, le PIB de la Chine a augmenté de 5,1 % en 2023, ce qui, bien que plus lent que ses taux de croissance historiques, reste robuste par rapport aux normes mondiales. À titre de comparaison, l’économie américaine a connu une croissance d’environ 2,4 pour cent au cours de la même période. Malgré l’obsession des médias occidentaux sur le « ralentissement » de l’économie chinoise, la Chine reste la deuxième économie mondiale et continue de contribuer de manière significative à la croissance économique mondiale.
En outre, la Chine est passée d’un modèle axé sur les exportations à un modèle mettant l’accent sur la consommation intérieure et l’innovation technologique. Le pays a investi massivement dans les industries de haute technologie comme l’intelligence artificielle, les énergies renouvelables et les véhicules électriques. Ces investissements ouvrent la voie à une croissance durable à long terme.
En outre, l’initiative chinoise la Ceinture et la Route favorise le développement des infrastructures en Asie, en Afrique et en Europe, ce qui non seulement soutient les objectifs économiques de la Chine, mais stimule également la croissance dans les pays en développement.
L’approche de la Chine envers les pays du Sud
Alors que les médias occidentaux se concentrent sur les défis internes de la Chine, ils négligent les progrès significatifs réalisés par le pays dans l’amélioration de ses relations commerciales avec les pays du Sud. Ces dernières années, la Chine a mis en place un traitement tarifaire nul sur les marchandises en provenance des pays les moins développés, notamment d’Afrique. La suppression des droits de douane crée des opportunités pour ces pays d’exporter vers la Chine et de bénéficier du plus grand marché de consommation au monde. Cela renforce non seulement les liens commerciaux de la Chine, mais contribue également au développement économique de ces pays.
Par exemple, des pays comme l’Éthiopie et le Rwanda, qui ont historiquement eu un accès limité aux principaux marchés mondiaux, disposent désormais de meilleures opportunités d’exporter des produits tels que les textiles et les produits agricoles vers la Chine. La décision de la Chine d’abaisser les droits de douane pour les pays en développement contraste fortement avec les actions des États-Unis et de l’UE, qui ont tous deux imposé des mesures protectionnistes, notamment des droits de douane plus élevés, sur les produits chinois. Les États-Unis, par exemple, ont imposé des droits de douane sur plus de 360 milliards de dollars de produits chinois dans le cadre de la guerre commerciale en cours entre les deux pays.
Cette divergence dans la politique commerciale a conduit à une situation dans laquelle les puissances occidentales érigent effectivement des barrières commerciales, non seulement contre la Chine, mais aussi contre les pays mêmes qu’elles prétendent soutenir. Les droits de douane plus élevés sur les produits chinois ont un impact sur les chaînes d’approvisionnement plus larges dont dépendent les pays en développement.
De nombreux pays d’Afrique et d’Amérique latine, par exemple, dépendent des machines, des infrastructures et des investissements chinois pour leur propre développement économique. En imposant des barrières commerciales avec la Chine, les États-Unis et l’UE entravent indirectement le développement de ces pays.
L’impact des tarifs douaniers occidentaux sur l’économie mondiale
L’imposition de droits de douane et d’autres mesures protectionnistes par les pays occidentaux est non seulement préjudiciable à la Chine, mais constitue également une menace plus large pour la stabilité économique mondiale. Les guerres commerciales profitent rarement aux parties impliquées ; au lieu de cela, ils entraînent une hausse des prix pour les consommateurs, des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et une croissance économique réduite. Dans le cas de la Chine, les droits de douane imposés par les États-Unis n’ont eu qu’un succès limité dans la réduction du déficit commercial américain ; dans le même temps, ils ont entraîné une augmentation des coûts pour les fabricants et les consommateurs américains.
De plus, l’accent mis par l’Occident sur les tarifs douaniers reflète un retrait plus large de la mondialisation. L’ordre économique de l’après-Seconde Guerre mondiale, fondé sur le libre-échange et l’ouverture des marchés, est érodé par ces politiques protectionnistes. Ce changement présente un risque particulier pour les économies en développement, qui dépendent de marchés ouverts pour exporter leurs biens et attirer les investissements étrangers. Alors que les pays occidentaux se replient sur eux-mêmes, la Chine se positionne comme un champion de la mondialisation, notamment grâce à son engagement avec les pays du Sud.
Pourquoi les barrières devraient être supprimées
Pour que l’économie mondiale prospère, les barrières commerciales doivent être réduites, et non augmentées. Cela est particulièrement vrai pour le commerce entre les grandes économies comme les États-Unis et la Chine, car leurs interactions économiques ont un effet d’entraînement à travers le monde. Les droits de douane imposés par les pays occidentaux sur les exportations chinoises nuisent non seulement à l’économie chinoise, mais affectent également les chaînes d’approvisionnement mondiales, augmentant les prix et étouffant la croissance économique dans d’autres pays.
Plus important encore, la suppression de ces barrières profiterait aux pays en développement qui dépendent de plus en plus de leurs relations commerciales avec la Chine. De nombreux pays du Sud considèrent la Chine comme un partenaire clé dans leur développement économique, non seulement en raison du commerce, mais aussi en raison des investissements que la Chine réalise dans les infrastructures et la technologie.
Conclusion
L’histoire selon laquelle l’économie chinoise s’effondre est, au mieux, une simplification excessive et, au pire, une déformation délibérée. Même si la Chine est confrontée à des défis comme toute autre grande économie, elle continue de croître et reste un acteur central du système économique mondial. Plutôt que d’ériger des barrières, la Chine s’efforce activement de les abaisser, en particulier pour les pays en développement du Sud.
En revanche, l’approche occidentale consistant à augmenter les droits de douane sur les produits chinois crée des obstacles inutiles qui nuisent non seulement à la Chine mais à l’économie mondiale dans son ensemble. Pour garantir la croissance et la stabilité futures, ces barrières doivent être supprimées, favorisant ainsi un environnement de commerce ouvert qui profite à toutes les nations.