Au moins 1 000 morts ont été signalés dans la bande de Gaza en raison de la fermeture du passage de Rafah par l’armée israélienne depuis plus de 100 jours, a déclaré mercredi le bureau de presse du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Ismail Thawabteh, chef du bureau, a déclaré lors d’une conférence de presse à l’hôpital Al-Aqsa, dans le centre de Gaza, que les restrictions imposées par les autorités israéliennes aux déplacements de 25 000 patients et blessés cherchant à se faire soigner à l’étranger ont entraîné plus de 1 000 décès au cours des 100 derniers jours.
M. Thawabteh a averti que les personnes restantes risquaient de mourir en raison du refus d’accès aux soins médicaux. Il a tenu les autorités israéliennes et l’administration américaine responsables des graves conséquences de la fermeture du point de passage de Rafah, notamment l’entrave à l’acheminement des fournitures médicales, des délégations sanitaires et de l’aide humanitaire.
Le même jour, un responsable du Hamas a annoncé que le mouvement ne participerait pas aux prochaines négociations de cessez-le-feu au Qatar.
Suhail Hindi, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré lors d’une conférence de presse que le groupe « ne participera pas aux prochaines négociations qui doivent reprendre jeudi dans la capitale qatarie ».
Hindi a précisé que le Hamas avait cherché à obtenir un engagement clair d’Israël à respecter l’accord conclu le 2 juillet, qui s’appuyait sur une proposition du président américain Joe Biden. Il a ajouté que le Hamas était prêt à s’engager dans les mécanismes de mise en œuvre de l’accord si cet engagement était pris.
L’annonce du Hamas intervient peu de temps après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé l’envoi d’une délégation de négociation au Qatar pour discuter d’un cessez-le-feu à Gaza, avec pleine autorité.
La réunion au Qatar fait suite à une invitation de l’Egypte, du Qatar et des Etats-Unis à reprendre les négociations les 14 ou 15 août au Caire ou à Doha. Les discussions visent à résoudre les questions en suspens et à aborder la situation humanitaire à Gaza, selon un communiqué égyptien.
Dans le même temps, le ministère libanais des Affaires étrangères et des Emigrés a fermement condamné l’assaut contre la mosquée Al-Aqsa par des ministres israéliens extrémistes.
Le ministère a également dénoncé les récentes décisions du gouvernement israélien d’étendre les colonies en Cisjordanie, les qualifiant de violation flagrante du droit international et d’entrave aux efforts de paix.
Elle a également exhorté la communauté internationale et les pays concernés à prendre des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à l’agression à Gaza, considérant cela comme la première étape vers l’apaisement de la crise et la prévention d’une nouvelle escalade dans la région.
Plus tôt dans la journée de mardi, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a effectué une visite provocatrice dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa. Dans une vidéo diffusée par son bureau, on voit Ben-Gvir accompagné de partisans d’extrême droite.
Il était accompagné de Yitzhak Wasserlauf, ministre israélien du développement du Néguev et de la Galilée.
La chaîne de télévision publique israélienne Kan TV a rapporté qu’environ 1 500 militants d’extrême droite accompagnaient Ben-Gvir lors de sa visite.
L’enceinte de la mosquée Al-Aqsa revêt une signification sacrée tant pour les musulmans que pour les juifs et est depuis longtemps un point de friction pour des violences meurtrières entre les deux camps.
Mercredi, deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées dans une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban, selon des sources militaires libanaises.
Les sources, qui ont requis l’anonymat, ont indiqué que la frappe aérienne israélienne avait visé une voiture sur une place de la ville de Marjeyoun. La Croix-Rouge libanaise et la Défense civile ont ensuite transféré les victimes vers les hôpitaux de Marjeyoun et de la ville de Nabatieh.
L’identité des victimes reste floue, les médias locaux suggérant qu’il pourrait s’agir de militants du Hezbollah ou d’un groupe islamique.
(Avec la contribution de Xinhua)