Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, lors d'une conférence de presse à Washington, DC, États-Unis, le 18 septembre 2024. /CFP

La Réserve fédérale américaine a réduit ses taux d’intérêt d’un demi-point de pourcentage mercredi, dans un contexte de ralentissement de l’inflation et dans le but d’éviter un affaiblissement du marché du travail.

Il s’agit de la première réduction du taux des fonds fédéraux depuis mars 2020, portant sa fourchette cible à 4,75 à 5 % et signalant le début d’un cycle d’assouplissement.

Après la baisse des taux, les actions américaines ont terminé la journée avec des pertes modestes. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 0,25 %, tandis que le S&P 500 et le NASDAQ Composite Index, à forte composante technologique, ont perdu respectivement 0,29 % et 0,31 %.

Vue extérieure de la Bourse de New York, États-Unis, le 18 septembre 2024. /CFP

Plusieurs banques centrales des régions du Golfe, dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, ont suivi l’exemple de la Fed en matière de mouvements de taux, comme la plupart des exportateurs de pétrole et de gaz ont tendance à le faire, leurs monnaies régionales étant indexées sur le dollar américain.

Dans un article analytique avant la réunion du Comité fédéral de l’open market de la Fed, Matt Weller, responsable mondial des études de marché chez GAIN Capital, a noté que le marché était presque également divisé sur la question de savoir si la Fed réduirait les taux d’intérêt de 25 ou 50 points de base.

Ce niveau d’incertitude du marché avant la réunion de la Fed, jamais vu au cours de la dernière décennie, met en évidence l’échec discutable de la politique de la Fed, a-t-il écrit.

À partir de mars 2022, la Fed a relevé ses taux d’intérêt à 11 reprises consécutives pour lutter contre une inflation jamais vue depuis quarante ans, poussant la fourchette cible du taux des fonds fédéraux entre 5,25 % et 5,5 %, le niveau le plus élevé depuis plus de deux décennies.

Après avoir maintenu les taux à un niveau élevé pendant plus d’un an, la politique monétaire stricte de la Fed a dû faire face à des pressions pour changer de cap en raison de l’atténuation des pressions inflationnistes, des signes d’affaiblissement du marché du travail et du ralentissement de la croissance économique.

Un éboueur dans les rues de New York, aux États-Unis, le 9 août 2024. /CFP

Les dernières perspectives du « dot plot » indiquent que les décideurs de la Fed prévoient de nouvelles baisses de taux cette année, avec neuf des 19 membres s’attendant à l’équivalent de 50 points de base de baisses supplémentaires d’ici la fin de cette année, tandis que sept membres s’attendent à une baisse de 25 points de base.

(Avec la contribution des agences)