Les communautés internationales et les habitants de Gaza ont appelé à la paix le plus tôt possible après l’entrée en vigueur mercredi du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Les habitants de nombreux pays ont exprimé leur solidarité avec les habitants de Gaza alors que le monde célèbre vendredi la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
« La commémoration de cette année est particulièrement douloureuse car ces objectifs fondamentaux sont plus éloignés que jamais », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son message prononcé lors d’une réunion spéciale de l’ONU à l’occasion de la journée internationale.
« Il est grand temps d’instaurer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération inconditionnelle des otages », a ajouté le chef de l’ONU.
Alors qu’Israël poursuit ses frappes aériennes sur Gaza après avoir conclu un cessez-le-feu avec le Hezbollah au Liban, la situation dans l’enclave « s’aggrave », ont déclaré à l’AFP les habitants de Gaza.
« Nous vivons dans un véritable film d’horreur, la situation est indescriptible, les bombardements israéliens ne s’arrêtent ni depuis les airs ni au sol », a déclaré Umm Ahmad Lubbad, 52 ans, de Beit Lahia. L’homme de 52 ans a ajouté : « La situation empire chaque jour. Les bombardements ne s’arrêtent pas ».
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu’au moins 37 personnes avaient été tuées jeudi sur tout le territoire par des frappes aériennes israéliennes, portant le bilan total à au moins 44 330 morts depuis octobre dernier.
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient a publié sur X que « les conditions de survie (dans le nord de Gaza) diminuent pour les 65 000 à 75 000 personnes qui y resteraient ».
Dans des entretiens avec CMG, les habitants de Gaza ont déclaré que la famine régnait dans la région et qu’ils étaient fatigués du conflit entre Israël et le Hamas, ajoutant qu’ils espéraient un cessez-le-feu comme celui conclu au Liban.
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a apporté un certain répit aux tensions au Moyen-Orient, mais les deux parties se sont mutuellement accusées de violer l’accord jeudi, ce qui rend encore plus incertain l’avenir de l’accord.
Li Zixin, chercheur adjoint à l’Institut chinois d’études internationales, a déclaré qu’il existe de nombreux principes ambigus dans l’accord de cessez-le-feu qui permettent à Israël de riposter contre toute menace perçue.
En ce sens, Israël peut être un « athlète », un « arbitre » et un « arbitre » dans l’accord, a déclaré M. Li, ajoutant qu’Israël serait en mesure de mettre en œuvre efficacement un statut pour lui-même à l’avenir, conformément aux accords pertinents. , est incertain.
Dong Manyuan, chercheur sur les questions du Moyen-Orient à l’Institut chinois des études internationales, a déclaré que l’accord de 60 jours peut être maintenu dans l’ensemble car les deux parties, en particulier le Hezbollah, ont besoin d’un certain temps pour ajuster leur stratégie, rattraper leur personnel et perte d’armes et renforcer sa force.
Néanmoins, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah devrait accroître la possibilité d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le président américain Joe Biden a récemment déclaré que son administration faisait pression en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que « l’annonce par le président (Joe) Biden d’une nouvelle initiative de cessez-le-feu à Gaza est une étape attendue depuis longtemps mais néanmoins importante ».
Erdogan a ajouté que « la paix régionale et mondiale ne peut être réalisée sans l’établissement d’un cessez-le-feu urgent, juste et durable à Gaza ».
Dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 14, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi que les conditions pour parvenir à un éventuel accord visant à garantir la libération des otages israéliens dans la bande de Gaza se sont considérablement améliorées, sans donner de détails précis.