Des chercheurs chinois ont récemment progressé dans la compréhension de la distribution spatiale et des facteurs déterminants des risques d’extinction chez les angiospermes, un groupe diversifié de plantes sur Terre, selon l’Institut de botanique de l’Académie chinoise des sciences.
Les angiospermes regroupent une grande variété de plantes, des graminées et arbustes aux grands arbres. Ce groupe se caractérise par les graines enfermées dans les fruits, le processus unique de double fécondation et une grande variété de structures florales.
Des chercheurs ont récemment découvert que les risques d’extinction des angiospermes en Chine sont considérablement regroupés dans l’espace. Le sud de la Chine est plus gravement menacé que le nord.
Ils ont également découvert que la structure de la végétation est le principal facteur affectant leur extinction, suivie du climat et de l’évolution.
La biodiversité est un élément essentiel de la survie et du développement de l’humanité. Sa disparition constitue une menace sérieuse pour le développement durable de la société. Pour comprendre les mécanismes de la perte et de la préservation de la biodiversité, il faut étudier les schémas de répartition et les facteurs à l’origine des risques d’extinction des espèces.
« Le terrain complexe et le climat diversifié de la Chine en font l’un des pays les plus riches en biodiversité au monde », a déclaré Zhao Lina, ingénieur à l’institut.
« Mener des études complètes à grande échelle sur les risques d’extinction des espèces en Chine est d’une grande importance pour prédire avec précision les tendances en matière de changement de la biodiversité et formuler scientifiquement des stratégies de conservation ciblées », a-t-elle déclaré.
Des chercheurs ont construit un arbre de vie pour 27 185 espèces d’angiospermes en Chine en utilisant 2,02 millions de données de distribution au niveau des comtés dans le but d’étudier les caractéristiques de distribution spatiale et les différences régionales dans les risques d’extinction.
Ils ont également intégré cinq aspects, dont l’évolution, le climat, la structure de la végétation, la topographie et l’impact humain, pour construire trois ensembles de 12 modèles adaptés à différentes échelles spatiales, leur permettant d’analyser de manière exhaustive les facteurs de risque d’extinction.
Les chercheurs ont découvert qu’à l’échelle régionale, les facteurs climatiques sont principalement à l’origine des risques d’extinction des angiospermes dans le sud de la Chine, tandis que les facteurs structurels de la végétation dominent à l’ouest et les facteurs évolutifs dominent au nord.
L’étude souligne la complexité et l’urgence de la conservation de la biodiversité, et présente une valeur scientifique importante pour prédire les tendances en matière de perte de biodiversité et formuler des mesures de conservation ciblées, a déclaré M. Zhao.
L’étude a été publiée dans la revue Nature Communications.