De la fumée provenant des bombardements israéliens s'élève au-dessus d'une zone qui a reçu l'ordre d'être évacuée par l'armée israélienne au sud-est de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 septembre 2024. /CFP

Selon l’agence de presse officielle syrienne Sana, plusieurs frappes israéliennes ont fait au moins cinq morts parmi les civils dimanche soir dans la région de Hama. Des sources ont indiqué que les attaques visaient un important centre de recherche militaire.

Un responsable local de la santé cité par SANA a rapporté que 19 personnes ont été blessées, dont plusieurs grièvement, à la suite des frappes près de la ville de Misyaf. Des ambulances transportaient toujours les blessés.

Deux sources de renseignement régionales ont déclaré qu’un important centre de recherche militaire pour la production d’armes chimiques près de Misyaf a été touché à plusieurs reprises et abriterait des experts militaires iraniens impliqués dans la production d’armes.

Le même jour, le Hezbollah a ciblé plusieurs sites militaires dans le nord d’Israël et sur le plateau du Golan annexé par Israël, incitant l’armée israélienne à riposter par des frappes aériennes qui ont blessé trois civils, selon des sources officielles et militaires au Liban.

Depuis l’attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël, Israël a intensifié ses frappes contre les cibles des milices soutenues par l’Iran en Syrie, et les tensions le long de la frontière entre le Liban et Israël se sont également intensifiées.

Les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza assiégée. Dimanche, une frappe aérienne israélienne sur une maison de Jabalia a tué Mohammad Morsi, directeur adjoint du Service civil d’urgence de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza, ainsi que quatre membres de sa famille, selon des responsables de la santé.

L’ONU, en collaboration avec les autorités sanitaires locales, a prolongé d’un jour la campagne de vaccination des enfants du sud de la bande de Gaza contre la polio, avant de se déplacer lundi vers le nord. La campagne vise à vacciner 640 000 enfants à Gaza. Des pauses limitées dans les combats ont permis à la campagne de se poursuivre.

Les responsables de l’ONU ont fait état de progrès, ayant atteint plus de la moitié des enfants ciblés dans le sud et le centre de la bande de Gaza au cours des deux premières phases. Une deuxième vague de vaccination sera nécessaire quatre semaines après la première.

Pendant ce temps, Israël et le Hamas continuent de se rejeter mutuellement la responsabilité de l’échec des médiateurs – parmi lesquels le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis – à négocier un cessez-le-feu. Les Etats-Unis se préparent à présenter une nouvelle proposition, mais les perspectives d’une percée semblent minces, car des divergences importantes subsistent entre les positions des deux parties.

Le conflit israélo-palestinien en cours à Gaza a entraîné la mort de plus de 40 900 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza. Il a également déplacé la quasi-totalité de la population, soit 2,3 millions d’habitants, ce qui a conduit à une crise alimentaire et à des allégations de génocide devant la Cour internationale de Justice, qu’Israël nie.

(Avec la contribution de Xinhua et Reuters)