L’Administration municipale des produits médicaux de Pékin a publié mercredi un projet de plan visant à améliorer la disponibilité des médicaments contre les maladies rares et sollicite l’avis du public.
Le projet propose de créer un système de « liste blanche », un cadre approuvé pour l’importation, la circulation et l’utilisation temporaires de médicaments contre les maladies rares dont on a un besoin urgent, permettant aux patients nationaux d’accéder à des médicaments approuvés à l’étranger qui ne sont pas encore enregistrés en Chine.
Selon le projet, Pékin établira trois listes approuvées pour les établissements médicaux, les médicaments contre les maladies rares dont le besoin est urgent et les entreprises d’importation de médicaments. Une fois approuvés par l’Administration nationale des produits médicaux (NMPA), les médicaments figurant sur ces listes seront stockés par des entreprises d’importation désignées dans des entrepôts sous douane de la zone sous douane globale de Tianzhu à Pékin.
Les établissements médicaux pourront ensuite importer et utiliser ces médicaments selon leurs besoins, dans les limites autorisées. Ce système garantit la traçabilité et vise à passer d’une situation où les patients doivent attendre pour obtenir des médicaments à une situation où les médicaments sont facilement disponibles pour les patients.
Le projet prévoit également que les médicaments contre les maladies rares figurant sur la « liste blanche » et dont le besoin est urgent seront exemptés de l’inspection à l’importation. Ces médicaments pourront être stockés dans les entrepôts sous douane de la zone franche globale de Tianzhu à Beijing en fonction des besoins des établissements médicaux, ce qui garantira leur disponibilité continue pour les patients. Pékin mettra également en place un système de traçabilité pour l’importation temporaire de ces médicaments.
Les maladies rares, également appelées « maladies orphelines », touchent un très faible pourcentage de la population, entre 0,065 et 0,1 %, selon l’Organisation mondiale de la santé. Un rapport publié cette année sur le secteur des maladies rares en Chine indique qu’il existe aujourd’hui plus de 7 000 maladies rares identifiées dans le monde, touchant plus de 20 millions de patients chinois. Chaque année, la Chine enregistre environ 200 000 nouveaux cas.
Ces maladies ont récemment suscité davantage d’attention en raison des défis qu’elles présentent, tels que des diagnostics difficiles, des options de traitement limitées et des coûts élevés des médicaments, ce qui rend la gestion de ces affections particulièrement complexe pour les patients.
De nombreux médicaments contre les maladies rares sont d’un coût prohibitif, ce qui rend leur accès difficile pour les patients. Pour remédier à ce problème, la liste actualisée des médicaments de l’assurance maladie nationale comprend désormais 15 médicaments auparavant non répertoriés pour 16 maladies rares. Des maladies importantes qui n’ont longtemps pas de solutions efficaces, comme la maladie de Gaucher et la myasthénie grave, sont désormais incluses. Actuellement, la liste couvre plus de 80 médicaments pour le traitement des maladies rares.
En 2019, la Chine a mis en place un réseau médical pour les maladies rares avec 324 établissements désignés par la Commission nationale de la santé. Désormais étendu à 419 établissements, ce réseau réduit le temps nécessaire aux patients pour recevoir un diagnostic définitif. Pour garantir que les patients reçoivent les médicaments nécessaires en temps voulu, l’administration a collaboré avec des organisations sociales et d’autres ministères pour se procurer ces médicaments essentiels.