Le premier Festival international de poésie pour les jeunes se déroule actuellement à Hangzhou, dans la province du Zhejiang, à l’est de la Chine. Au total, 72 jeunes poètes des pays BRICS – 23 de Chine et 49 du Brésil, de Russie, d’Inde, d’Afrique du Sud, d’Arabie saoudite, d’Égypte, d’Éthiopie et d’autres pays – se réunissent pour échanger des idées et des points de vue sur la poésie et la culture.
Se déroulant du 19 au 24 juillet, le festival est la version internationale du Festival de poésie pour la jeunesse, organisé il y a 39 ans par l’Association des écrivains de Chine et le Département de l’information du Comité provincial du Zhejiang du Parti communiste chinois.
Le 19 juillet, une impressionnante cérémonie d’ouverture a été organisée à Hangzhou, où de jeunes poètes de différents pays ont récité leurs poèmes et célébré le lancement du festival.
Au cours de la cérémonie, les représentants du groupe sont montés sur scène et ont versé « l’eau de l’amitié » dans un récipient ressemblant à un ancien récipient rituel chinois, le Jade Cong. L’« eau », qui symbolise les rivières mères des pays respectifs des poètes, s’est répandue du centre vers les quatre côtés du récipient, et l’« arbre » s’est illuminé sur l’écran, marquant l’ouverture officielle du festival.
À la fin de la cérémonie, un long poème est apparu à l’écran tandis que les participants montaient sur scène pour chanter ensemble « Auld Lang Syne ».
Ce poème a été composé conjointement par les 72 poètes participant au festival. Chaque poète a écrit une ligne, remplie de pensées sur l’amour, la paix et l’amitié provenant de différentes parties du monde.
Voici le poème intitulé « Ce poème nous est dédié ».
« Ce poème nous est dédié. »
Les oiseaux chantent à ma fenêtre
Les mouvements pectoraux guident leur vol
Elle commence à chercher une direction
Le chant du dragon résonne encore dans ses oreilles
Tout le monde échange ses positions sur l’échiquier
Captivé par la gravité des mots
Je cherche des mots non utilisés par les poètes
Combien de fois ai-je été une feuille de riz blanche
Créer de nouveaux sons à partir des mots à chaque fois
Je choisis d’allumer le papier
Vous faites un formulaire facile
Nos histoires produisent des parties entrelacées
Les femmes sont les descendantes du soleil
Comme un poème plein de sens
Ce poème nous est dédié
À mon père, qui est plus grand que le monde
Loin, très loin, obscurci par le bruit
Le système racinaire géant de la plante cache une grande passion
Rien à demander sinon cette paix étendue
Le bateau glisse au milieu
Je voyage une vie sans fin dans la fantaisie
J’utilise uniquement des torches pour clarifier les voyelles
Il vaut la peine de se tenir au sommet d’un poème
S’il vous plaît, rassemblez-vous, chère étoile
Quand je saute sur toi comme un enfant
S’embrasser sous le vaste ciel étoilé
Je te bois du miel d’un sourire
Dans l’aperçu du crépuscule
Ouvrir la voie du retour
Dans les chaussures d’une rivière
Je peux enfin dormir en paix
Face à ce monde profond
L’enfant que je suis inspire l’adulte que je suis
Je prie pour qu’un autre moi tombe
N’allume pas la lumière, tes yeux me guideront
À travers les collines côtières, les buissons et le pays des éléphants
Pour atteindre le bord d’une montagne
Quand les souvenirs déformés par le temps tombent
Tu es le dernier fruit qui reste sur une branche tordue
Pour le lecteur, le découvreur ou le chercheur inconnu
Toucher l’air toujours doux
Le feu de l’histoire ferme ses portes derrière nous
Toutes choses brillent dans nos cœurs
Chaque aube, chaque crépuscule
Et la plaine au loin qui nous surplombe
Les lampadaires s’allument les uns après les autres
Ouvrez la porte à une autre vie de lumière
Comme sortant d’une grande lumière
Je reviendrai vers toi sous la forme d’un lit de rivière
Des mots brûlants, des cloches
Presque tout ce qui peut être vu renaît
Je suis un étudiant ignorant dans cet espace et ce temps infinis
Réunissons-nous pour naître de nouveau
Invitons le monde entier à tomber dans une neige parfaite
Écoutez la neige tomber dans l’urne du temps
Réciter devant un public invisible
Parfois, les cadeaux parlent pour nous
La lune est restée haute dans le ciel
L’amour nage dans son jardin abandonné
Flotter sur un bateau sans nom
S’il vous plaît, respectez mon orientation traditionnelle
La lumière avant l’aube
Au-dessus des faibles flammes
Voici un oud, personne ne joue
Un million de mots cachés dans le sable
Prends tes graines et ta foi
Écrire une autre ligne après de nombreuses années
Jusqu’au jour où les pensées, comme des vagues
Louez l’eau dans les yeux d’une fille
Le bonheur prend forme dans le partage
La mélodie sonne doucement et crée l’ambiance
Il joue à chaque instant de ma vie
(Avec la contribution de l’Association des écrivains chinois)