Macron met en garde la Turquie

L’opération « Rameau d’olivier » lancée par la Turquie le 20 janvier 2018 contre des forces kurdes présentes en Syrie commence à inquiéter l’Occident. Le président français, Emmanuel Macron, a fait savoir que les opérations en cours ne pouvaient se muer en une « invasion » de la Syrie. Un avertissement ferme, mais aux contours particulièrement flous.
Alors que la victoire militaire contre Daech est une certitude, la coalition doit faire face à de nouveaux soubresauts qui compliquent plus encore la situation sur le terrain. Les alliés kurdes sont attaqués par l’aviation turque dans le district syrien d’Afrin. Soutenue par les Etats-Unis, les kurdes d’Afrin sont considérés comme des terroristes par une Turquie alliée aux Etats-Unis… Un volet terrestre a également été déclenché et la France, par la voix d’Emmnuel Macron, a posé les limites d’une opération militaire plutôt mal vue dans les capitales européennes.
« S’il s’avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu’une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c’était une opération d’invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel » a déclaré le président français. L’avertissement est clair, mais la définition de la nature de l’attaque est extrêmement compliquée. Où se finit la défense de la frontière et où commence une « opération d’invasion » ? Le mystère reste entier et dans le flou, c’est Ankara qui a les plus belles cartes en main.
En effet, le haussement de ton de la France ne pourra pas sortir du cadre feutré de la diplomatie et des ambassades. Les avertissements se multiplient – le ministre Français de la Défense avait déjà assuré que comprendre « que la Turquie veuille sécuriser sa frontière et combattre les groupes terroristes. Si d’aventure la Turquie menait des opérations à des fins d’occupation territoriale alors elle serait totalement condamnable ». Pourtant les moyens de pression de Paris sur Ankara sont plutôt faibles à l’heure actuelle.