Vers des premières accusations dans l’enquête russe ?

Depuis la victoire de Donald Trump en novembre 2016, chaque semaine apporte son lot de déclarations et de « révélations » qui tendraient à faire la lumière sur une possible ingérence russe lors de la campagne présidentielle américaine. Pourtant, depuis presque un an, aucun élément tangible et prouvé n’a été versé au dossier d’accusation. Les choses pourraient toutefois changer avec l’approbation, vendredi dernier, par un jury fédéral des premières mises en accusation.
La guerre fait rage à Washington. Une guerre de tranchées qui oppose les soutiens du président Trump à une opposition démocrate bien décidée à lever le voile sur l’ingérence de la Russie pendant la campagne de 2016. Ingérence réelle pour ces derniers, fantasmée pour les autres, la réponse viendra peut-être de Robert Mueller, ancien directeur du FBI et procureur spécial dont la mission est de mettre à jour d’éventuelles collusions entre l’Etat russe et certaines personnes de l’équipe de campagne de Donald Trump.
Parmi elles, le général Michael Flynn figure en bonne place et pourrait bien être le premier responsable à être mis en accusation. Bref conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, il aurait eu des contacts répétés avec des émissaires russes pendant la campagne et même après sa prise de fonction. Selon la loi américaine, il est interdit d’entretenir des contacts non déclarés avec des puissances étrangères.
Paul Manafort, ancien directeur de campagne du candidat républicain pourrait lui aussi faire partie des premiers inculpés pour un travail de lobbying non déclaré en faveur de la Russie entamé avant même 2016. La Maison Blanche et le Kremlin ont démenti toutes les accusations de collusions depuis des mois. Moscou réclame des preuves qui tardent, il est vrai, à venir. Les accusations mises sous scellées par un juge fédéral pourraient être rendues publique dès lundi et apporter des éléments concrets à une affaire qui devrait faire encore couler beaucoup d’encre.