Irak : de violentes manifestations anti-Iran

La colère des manifestants irakiens est dirigée contre l’Iran, dont le consulat a été incendié.
Le consulat iranien incendié
Depuis deux mois, un mouvement de contestation du pouvoir s’est emparé de certaines régions de l’Irak. Les violences ont atteint des sommets dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre, dans le sud du pays.
Dans la ville chiite de Nadjaf, le consulat d’Iran a été incendié par des centaines de personnes criant leur colère contre l’Iran qu’ils soupçonnent d’une mainmise sur leur pays. C’est le symbole de l’Etat Islamique qui a été réduit en cendres par les manifestants.
Un cortège funéraire à Nassiriya
Quelques heures après l’instauration d’un couvre-feu à Nadjaf, une autre manifestation violente a eu lieu dans la ville de Nassiriya, plus au sud du pays. Une vingtaine de personnes ont été tuées par balle par les forces de l’ordre, lors de leur tentative de reprise des deux ponts de la ville. Ces ponts, foyer historique de ce mouvement de désobéissance civile, a été le lieu de nombreux tirs. Plus de 150 personnes y ont été blessé. Ce jeudi, des milliers d’Irakiens composaient un gigantesque cortège funéraire dans le centre de la ville, s’opposant au couvre-feu imposé par les autorités.
Depuis le 1er octobre, le mouvement de contestation est violemment réprimé. Le bilan humain actuel serait de 360 morts et de 15000 blessés. Amnesty International condamne vivement la violence employée par les forces irakiennes et exhorte la communauté internationale à l’aide pour mettre fin à ce que l’ONG qualifie de « bain de sang ».