Vers un report du Brexit ?

Vers un report du Brexit ?

Le Brexit continue de tourmenter le gouvernement de Theresa May à un mois de l’échéance. Aucune majorité parlementaire n’a pour le moment été trouvée pour valider l’accord conclu avec l’Union européenne. Le temps presse et Bruxelles semble vouloir se montrer un peu plus accommodant à mesure qu’un hard Brexit se profile à l’horizon. Selon le quotidien britannique le Guardian, des discussions auraient lieu au plus haut niveau de l’UE afin d’envisager un report du Brexit en 2021.  

Après l’inflexibilité matinée de revanche, l’Union européenne reculerait-elle devant l’obstacle du hard Brexit ? C’est la conclusion qu’il faut tirer d’un article du Guardian qui affirme que les Européens seraient enclins à changer de stratégie face à l’impossibilité de Theresa May de faire voter l’accord de sortie conclu avec elle en novembre 2018. Le Guardian explique, sources européennes à l’appui, que « remplacer la période de transition de 21 mois par une prolongation de l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE leur permettrait de développer leurs plans relatifs à la relation future (entre les deux parties) avec l’objectif de rendre inutile le controversé ‘backstop’ irlandais ».

L’idée ferait son chemin dans les plus hautes sphères européennes. Après avoir menacé Londres d’un hard Brexit, les Européens seraient de plus en plus réticents à de voir se confronter à une situation qui va également abimer (au moins dans un premier temps) leurs intérêts économiques. Mieux encore, Bruxelles souhaiterait accorder un délai conséquent au lieu de procéder par tranches successives qui n’auraient pour effet que de rendre illisible l’avenir et d’hystériser le débat. La solution semble être sage, mais doit encore être validée par toutes les parties si d’aventure elle est finalement arrêtée par les Européens.

Un laps de temps bien utile à Theresa May toujours engluée dans les marécages d’un vote positif qui ne veut pas prendre forme. Après avoir retiré le vote de l’ordre du jour le 11 décembre dernier faute d’obtenir une majorité, après avoir subi un cinglant échec le 15 janvier avec un Parlement qui s’est prononcé contre l’accord à 432 voix contre 202, May table sur un nouveau vote « d’ici au 12 mars ». Une date très proche de l’échéance du 29 mars et qui ne lui assure en rien un vote positif, cette fois, en raison de la fronde qui ne faiblit pas au sein de sa majorité et du Parlement britannique.

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