Kazakhstan : nouvelles manifestations anti-réforme agraire

Les forces de police kazakhes ont arrêté plusieurs dizaines de personnes samedi, lors de manifestations contre le gouvernement dans les principales villes du pays.

Des militants opposés au pouvoir sont à l’origine de l’appel au rassemblement dans les grandes villes du Kazakhstan, notamment à Astana (nord), Almaty (sud) et Karagandy (centre), en vue de protester contre le projet de réforme agraire donnant la possibilité aux étrangers de louer des terres pour 25 ans plutôt que 10 précédemment.

Ces manifestations ont été préalablement interdites par les autorités, mais à Almaty, la principale ville du Kazakhstan, une centaine de personnes ont tout de même décidé de prendre les rues pour manifester leur mécontentement.

Andrei Kravchenko, procureur général adjoint du Kazakhstan, a fait état de 40 arrestations samedi en rapport à ces manifestations, selon l’agence Tass.

Des journalistes ont aussi été interpellés, mais il s’agit d’un « malentendu » selon des sources policières, citées par l’agence Interfax. Ces derniers ont été rapidement relâchés.

Une réforme présentée comme un pivot de la relance économique

D’autres manifestations avaient déjà eu lieu en avril afin de protester contre cette réforme agraire, présentée comme un important volet du programme économique kazakh en vie d’attirer les investisseurs étrangers.

Le président Noursoultan Nazarbaïev l’a pourtant suspendue début mai, suivant ainsi la volonté de la société, selon ses déclarations.

Pays producteur d’hydrocarbures, le pays est victime d’une crise monétaire importante, à cause de la situation économique du voisin et allié russe, ainsi que la chute des cours de l’or noir.