Le Kazakhstan, leader du mouvement antinucléaire mondial

Les initiatives et activités antinucléaires du Kazakhstan sont reconnues dans le monde entier. Cette reconnaissance est basée sur les décisions prises par le premier président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev, au cours des premières années de l’indépendance.
Le site d’essais nucléaires de Semei a été fermé par décret du premier président du Kazakhstan le 29 août 1991. Cette date est devenue le point de départ du mouvement antinucléaire au Kazakhstan. Ces mesures sont alors devenues une décision importante qui a apporté des avantages considérables au développement du pays.
A l’époque, le Kazakhstan nouvellement indépendant a été confronté à des défis économiques dus à la crise des années 90, accompagnée d’hyperinflation, de faillites de milliers d’entreprises, d’une baisse colossale du PIB et une augmentation du chômage. Cela nécessitait des actions immédiates du gouvernement.
Le pays est géographiquement situé entre deux puissances nucléaires : la Russie et la Chine, et les États-Unis ont manifesté un vif intérêt pour le pays et son statut nucléaire. La présence d’armes nucléaires compliquerait gravement l’établissement de négociations constructives avec les partenaires et empêcherait les pressions extérieures, ce qui menacerait la sécurité nationale du pays nouvellement émergé.
Enfin, pour conserver ses armes nucléraires, une puissante armée professionnelle était nécessaire, ainsi que des spécialistes et des technologies qui garantiraient la sécurité du stockage et de l’exploitation de ces armes. Ainsi, la politique de renoncement nucléaire était justifiée à cette époque. Cette décision a considérablement amélioré le climat d’investissement du pays.
Présence du pays dans de nombreux traités nucléaires
La voie vers un monde exempt d’armes nucléaires n’est possible qu’avec des traités internationaux au niveau mondial et des accords bilatéraux avec les puissances nucléaires.
Par exemple, des accords bilatéraux ont été conclus entre la Russie et les États-Unis, qui représentent 90 % de l’ensemble de l’arsenal nucléaire et celui-ci, selon les dernières données du SIPRI, représente 11 805 ogives nucléaires. Le Traité entre la Russie et les États-Unis sur des mesures de réduction et de limitation supplémentaires des armements stratégiques offensifs (START III) fait partie de ces accords. Malgré les nombreuses revendications des deux parties, l’accord a néanmoins été prolongé de cinq ans jusqu’en février 2026.
Le Kazakhstan fait partie de presque tous les principaux traités nucléaires, y compris le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).
Le Kazakhstan est devenu l’un des principaux moteurs de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale en 2006.
Un monde exempt de nucléaire
Le pays a également toujours activement promu le programme de non-prolifération et de désarmement nucléaires.
Quelque 135 pays ont soutenu la Déclaration universelle pour l’édification d’un monde exempt d’armes nucléaires, lancée par le premier président du Kazakhstan lors de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015.
Le déploiement d’une banque d’uranium faiblement enrichi sous les auspices de l’AIEA à Ust-Kamenogorsk est devenu une confirmation pratique claire du leadership du Kazakhstan dans la sphère antinucléaire de la part de la communauté mondiale. La banque est une installation de stockage pour un stock physique de 90 tonnes d’uranium faiblement enrichi, qui peut être utilisé à des fins pacifiques en cas de rupture d’approvisionnement en combustible pour les centrales nucléaires.
Dans le même temps, il convient de souligner qu’aujourd’hui le Kazakhstan joue un rôle important sur le marché mondial de l’énergie nucléaire. Fin 2020, notre pays représente 42 % de la production mondiale d’uranium.
Les efforts déployés par le Kazakhstan et d’autres pays visent maintenant à développer un mécanisme juridique international qui aboutira à terme à la création d’un monde sans nucléaire.
Le Kazakhstan a prouvé son autorité morale mondiale inconditionnelle sur l’agenda antinucléaire mondial.
Nursultan Nazarbayev a annoncé l’initiative de créer une Global Leadership Alliance (GAL) pour la sécurité nucléaire lors de la cinquième réunion du Club d’Astana en 2019. La GAL vise à devenir l’une des plateformes non gouvernementales internationales les plus autorisées dans son domaine.