La Bulgarie reprend sa marche dans le nucléaire civil

La Bulgarie reprend sa marche dans le nucléaire civil

Héritière de la tradition soviétique dans le nucléaire, la Bulgarie dispose d’une centrale fournissant environ un tiers de l’électricité consommée dans le pays. Après un long processus de décision, le projet d’une seconde centrale nucléaire a été validée par le gouvernement bulgare et ce sont sept groupes qui ont postulé pour prendre en charge un chantier colossal. Seules les deux meilleures propositions s’ouvriront les portes de la finale où le projet pourra une dernière fois être modifié afin de répondre au mieux aux impératifs financiers (et de sûreté) qui avaient mis à mal ce même projet il y a sept ans.

Ils sont sept à espérer remporter un chantier de construction titanesque. Sept entreprises qui ont fait leurs preuves dans le domaine du nucléaire et qui souhaiteraient accrocher à leur bilan la construction de la centrale nucléaire bulgare de Béléné. Cinq d’entre elles sont européennes et deux sont asiatiques. A ce stade, il est difficile de faire un pronostic dans la mesure où les candidats se sont bien gardés de publier leur offre. Elles seront attentivement évaluées par les autorités bulgares, lesquelles ont promis de rendre la liste des deux finalistes dans trois mois.

Le compte à rebours est lancé et vient conclure une phase très incertaine qui a débuté en 2012 avec l’arrêt des travaux. En effet, les autorités bulgares s’étaient mises d’accord avec le géant russe Atomstroyexport avant de faire machine arrière une fois les travaux débutés. A l’époque, les gouvernements bulgare et russe n’avaient finalement pas réussi à se mettre d’accord sur le coût final du projet. Une mauvaise anticipation qui se sera révélée coûteuse pour les finances du pays puisque l’Etat a dû débourser un peu plus de 600 millions d’euros en dédommagement à Atomstroyexport.

Cette mésaventure aurait dû signer la fin du projet, mais après sept années et un referendum, le projet de centrale de Béléné est bel et bien relancé au grand dam de certains qui y voit une décision à la fois dangereuse et superflue. Dangereuse, car si le marché revenait au russe Rosatom, la crainte d’une trop forte dépendance à la Russie sur le plan énergétique se vérifierait plus encore. Superflue, car selon certaines associations, une telle centrale nucléaire ne sera nécessaire qu’en 2035 afin de répondre aux besoins croissants en électricité. Des critiques toutefois dépassées par un gouvernement bulgare qui mise bien sur une énergie nucléaire plus moderne.

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