Le Premier ministre hongrois qualifie l’action de l’UE contre les droits des LGBT de « hooliganisme légalisé »

Le Premier ministre hongrois a accusé le 16 juillet la Commission européenne de « hooliganisme légalisé » pour l’action menée contre des mesures de son gouvernement qui, selon l’exécutif européen, sont discriminatoires à l’égard des personnes LGBT.

L’action contre la Hongrie concernait la nouvelle loi qui interdit aux écoles d’utiliser du matériel considéré comme faisant la promotion de l’homosexualité ou du changement de genre, que Viktor Orban a décrit comme un problème de protection de l’enfance.

Intensifiant une guerre des mots avec Bruxelles, le Premier ministre a déclaré à la radio d’État: “Ceci (l’action en violation de l’UE) est du hooliganisme légalisé … La position de la Commission européenne est honteuse.”

Il a déclaré que le débat offrait aux Hongrois un aperçu de la « vie européenne », de ce qui se passait dans les écoles en Allemagne, réitérant que la Hongrie ne laisserait pas les militants LGBT « descendre » dans les écoles pour promouvoir ce qu’il a appelé la propagande sexuelle.

Des groupes de défense des droits se sont rassemblés contre la législation, que la chef de la Commission, Ursula von der Leyen, a qualifiée de honte.

L’action en infraction a également visé la Pologne après que certaines municipalités du pays se soient déclarées “zones exemptes d’idéologie LGBT“.

Un sujet au cœur des élections nationales

Il s’agit du dernier acte d’une série d’affrontements entre Bruxelles et certains des nouveaux membres d’Europe orientale de l’UE sur une série de questions fondamentales, notamment l’état de droit, les migrations et les libertés de la presse.

Viktor Orban, un nationaliste qui a maintes fois croisé le fer avec Bruxelles depuis son entrée en fonction en 2010, a déclaré que les autorités européennes tentaient d’imposer leur volonté à la Hongrie sur la façon dont les enfants devraient être élevés.

La campagne anti-LGBT, que son gouvernement a intensifié au cours de l’année dernière, devrait figurer en bonne place sur sa plate-forme politique avant des élections nationales potentiellement difficiles l’année prochaine.

Au cours des deux dernières semaines, d’énormes panneaux d’affichage bleus ont été érigés dans tout le pays portant un slogan tel que : “Avez-vous été ennuyé par Bruxelles ?” » et « Craignez-vous que vos enfants soient confrontés à de la propagande sexuelle ? »