La Russie fête les cinq ans de « réunification » de la Crimée

La Russie fête les cinq ans de « réunification » de la Crimée

Le 18 mars est une date importante dans le calendrier russe. Une date récente puisqu’elle n’est célébrée que depuis cinq ans par le Kremlin et des millions de citoyens russes heureux de pouvoir dire que la Crimée fait partie intégrante de la Russie. Cette « réunification » est toujours l’objet de très fortes tensions entre la Russie et un Occident qui rappelle que le rattachement de la Crimée n’est rien d’autre qu’une « annexion » illégale au regard du droit international. La presqu’île n’a pas fini de faire parler d’elle.

Concerts, découverte des arts de Crimée, histoire de ce territoire retracée, les événements sont nombreux à travers toute la Russie pour fêter le rattachement de la Crimée à la fédération russe. C’était le 18 mars 2014, à l’issue d’un referendum sous forme de plébiscite en faveur de la Russie. Le scrutin n’a jamais été reconnu par la communauté internationale et plus particulièrement par des puissances occidentales qui ont compris à cette occasion que les frontières européennes n’étaient peut-être pas si intangibles qu’elles ne le pensaient. La Russie a réussi un coup de force au sens propre comme au figuré, mais les conséquences se font toujours sentir cinq ans après.

La Russie reste un partenaire sous sanctions des puissances occidentales. Malgré les actions économiques hostiles (renouvelées ce vendredi), et les discours offensifs, la Crimée semble bel et bien rattachée pour longtemps à la Fédération de Russie. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova a souligné il y a quelques jours que « Pour nous, la question de Crimée est réglée une fois pour toutes ». Pour le Kremlin, la Crimée a toujours été russe et la « réunification » n’est qu’un « retour » normal au sein de la mère patrie.

L’Ukraine, démunie face à cette « annexion » ne peut que faire des déclarations de principe et rappeler que le referendum souffre de graves carences démocratiques et que les minorités vivant en Crimée seraient aujourd’hui l’objet de politiques « de terreur » de la part des nouvelles autorités. La situation paraît gelée et aucun compromis ne semble possible entre les différents protagonistes. Ces célébrations russes ne manqueront pas de faire réagir les candidats à la présidentielles ukrainiennes qui rivalisent dans les déclarations pour se donner l’image d’un futur président (re)conquérant et patriote.

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