L’ONU et les États-Unis s’inquiètent des informations faisant état d’arrestations de journalistes afghans

Les Nations Unies et les États-Unis ont déclaré qu’il y avait des informations crédibles selon lesquelles des journalistes de l’organisation médiatique afghane locale Tolo News auraient été détenus cette semaine et que les attaques contre les médias indépendants devaient cesser.
“Inquiétude croissante ce soir en Afghanistan face à des informations crédibles faisant état de nouvelles détentions arbitraires par les talibans de journalistes de Tolonews“, a déclaré la mission de l’ONU en Afghanistan sur Twitter. Elle a exhorté à la libération des personnes emmenées par des hommes armés et a déclaré que l’intimidation des médias indépendants devait cesser.
Tolo News a déclaré dans un tweet que son présentateur de télévision Bahram Aman était détenu par des responsables talibans “sans aucune explication”. Elle a ajouté que deux autres employés avaient également été interpellés jeudi soir mais relâchés depuis.
Ian McCary, chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, qui opère actuellement depuis le Qatar, a déclaré que les États-Unis avaient exhorté les talibans à mettre fin aux détentions et à l’intimidation des médias.
“Nous partageons la profonde préoccupation (de l’ONU) concernant les informations faisant état de détentions et d’intimidations de journalistes et d’employés de médias, qui vont à l’encontre des engagements déclarés des talibans en faveur de la liberté d’expression“, a-t-il déclaré vendredi.
Une source de Tolo News a déclaré que les trois employés avaient été emmenés par plusieurs agents du renseignement de la salle de rédaction de Tolo jeudi soir vers 19h30. Parmi les détenus figurait le chef de l’information, qui se trouvait à l’extérieur du bureau à ce moment-là mais qui a reçu l’ordre de retourner faire face aux autorités, a indiqué la source.
Plusieurs militants et journalistes en Afghanistan ont disparu ou ont été détenues ces derniers mois, suscitant les critiques de gouvernements qui n’ont pas officiellement reconnu l’administration talibane. Ces nations disent que les talibans doivent remplir certaines conditions, dont le respect des droits de l’homme, pour être reconnus.
Les talibans ont déclaré dans certains des cas qu’ils enquêtaient sur les disparitions et qu’ils avaient accordé une amnistie à tous les opposants précédents.